Justice
Gabon : abandon des poursuites contre Alexis NDOUNA
L’homme d’affaires était poursuivi pour plusieurs crimes notamment, concussion, incitation et détournements de deniers publics, en plus des charges dans l’affaire de proxénétisme qui l’avait rendu tristement célèbre dans le pays et à l’international. Seulement, avec son décès il y a quelques jours, prend fin l’action publique engagée contre lui, conformément au Code Pénal en vigueur.
Alexis NDOUNA, homme d’affaire originaire de la province du Haut-Ogooué (Sud-Est), avait été interpellé le 27 décembre 2019 à Brazzaville au Congo, où il s’était exilé suite à l’émission d’un mandat d’arrêt à son encontre au Gabon. Il était alors sous le coup d’une plainte pour viol sur mineure, dans une affaire qui avait eu un retentissement national tant le scandale blessait la décence : c’était l’affaire de « la petite Wally ».
Extradé vers Libreville, il a été placé sous mandat de dépôt le 09 janvier 2020 à la Prison centrale. À en croire “l’Union”, il faisait également l’objet de poursuites dans le cadre de l’opération anticorruption lancée au sein même de l’appareil d’Etat et dénommée “Scorpion”. Concussion, incitation et détournements de deniers publics étaient les charges qui pesaient contre lui, en plus des accusations de proxénétisme.
Toujours selon le quotidien national, quelques mois après sa détention préventive, Alexis NDOUNA avait bénéficié d’une liberté provisoire. Hospitalisé à la Polyclinique El-Rapha, il décède un mois après sa mère. Son décès entraîne automatiquement la fin de l’action publique à son encontre, conformément à l’article 3 du Code de procédure pénale qui stipule : « L’action publique s’éteint par la mort de l’auteur des faits », Dura lex sed lex !
