Société/Environnement
Gabon /Covid-19 : quand les agents se sucrent sur le dos des petits commerçants
Avec l’annonce du confinement et de la fermetures des débits de boissons et autres petits commerces, les contrôles se multiplient dans les quartiers, sous fonds de racket. Agents de police et ceux de la municipalité, redoublent de stratégies pour se faire du grain dans cette situation de crise sanitaire.
Comme le dit l’adage, «le malheur des uns fait le bonheur des autres». Et au Gabon la crise du Covid-19, l’a clairement démontré. En effet, avec le confinement, quoique jusque-là partiel, et désormais total, du grand Libreville, la clientèle se fait rare et les affaires difficiles. Mais de ça, les agents se moquent bien. Pour les automobilistes, l’on croirait que les rues vides les dissuaderaient de procéder au racket tant déclamé depuis toujours, mais rien n’y fait.
Au petit marché de Cocotiers, on croirait qu’un poste de racket s’est installé. Sur place, un petit véhicule rouge, avec à son bord un adjudant de gendarmerie, qui reçoit les automobilistes (professionnels et personnels), pour négocier le montant de l’amende, qui lui sera assignée, allant de 1 000 à 10 000 Fcfa, ont indiqué nos confrères de « Nku’u le messager dans leur édition numéro 640.
Mais les automobilistes ne sont pas les seuls à sacrifier une part de leur recette durement obtenu, en cette période creuse. Dans les marchés, les commerçants n’y échappent pas, dans les quartiers, les tenanciers de bars sont traqués, de même que les épiceries, auprès desquels ils sollicitent des sommes allant de 5 000 à 30 000 Fcfa, suivant la capacité du gérant à négocier. À défaut de paiement, les agents municipaux et des forces de l’ordre, n’hésitent pas à emporter des téléphones portables, bouteilles de gaz ou des vivres frais entre autres.