Gabon /SDG: le bureau exécutif serait-il boudé par son personnel « sans salaire depuis 6 mois » ?

La deuxième force politique de la majorité présidentielle serait-elle dans la tourmente ? Il semble que le parti des Sociaux-démocrates Gabonais (SDG) cumulerait six mois d’impayés de primes pour son personnel, qui peine depuis lors à joindre les deux bouts. Joint par notre rédaction, le parti nie tout en bloc. Ce qui est certain, c’est que l’atmosphère serait explosive au sein de cette formation politique.

Avec sept députés à l’Assemblée Nationale, sept maires et une quarantaine de conseillers municipaux répartis sur le territoire national, le SDG fait incontestablement figure de poids lourd dans l’échiquier politique national. Un tableau d’autant plus digne d’envie que ce parti n’existe que depuis environ deux ans. Un motif de fierté, pourrait-on penser, pour son président, Juste LOUANGO BOUYOMEKA. Que nenni !

Le parti de la majorité présidentielle connaît actuellement une crise qui se traduit par des dérives décriées en son propre sein. Selon nos confrères, depuis six mois maintenant, le personnel employé au quotidien dans cette formation politique n’aurait pas perçu de primes, qui d’ailleurs font office de salaires. Une situation qui ne semble pas émouvoir le bureau du parti, qui ferait en plus la sourde oreille.

Les employés du parti se retrouvent donc à tirer le diable par la queue, en ces temps incertains et extrêmement difficiles de confinement. Toujours selon nos confrères, le nœud du problème trouve sa racine dans la contestation de l’autorité du président du parti, par les élus, notamment les députés, pour cause de gestion non-inclusive et obscure. Ce qui aurait d’ailleur amené plusieurs d’entre eux à refuser de s’acquitter de leurs cotisations mensuelles pour le fonctionnement du parti.

Du côté du parti, l’on nie en bloc tous les faits susmentionnés. Contacté par nos soins, Thierry MAKANDO, Secrétaire National adjoint Chargé de la communication et porte parole du SDG, le parti ne se «reconnaît pas» dans les faits allégués. Seule information sûre, la désertion du siège du parti pour cause de Coronavirus, le Secrétariat National y étant seul admis sur place.

Ce climat de défiance au sein du SDG pose question à plusieurs égards, principalement celui des conditions de création du parti. Des sources soutiennent qu’il aurait bénéficié d’un appui financier de l’Association des jeunes émergents volontaires (Ajev), du temps du rayonnement de celle-ci ; ce qui expliquerait pourquoi le parti connaît tant de tumultes suite à la chute de cette association.

En parallèle, il semblerait que les grandes figures du parti, dont Karim NZIENGUI, Raymond Placide NDONG MEYO et bien d’autres aient opté pour l’indifférence face à la dérive du parti, qui est alors menacé d’implosion. Devenu un bateau ivre, le parti de Juste LOUANGO BOUYOMEKA arrivera-t-il à bon port ?