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Gabon /Ogooué-Lolo : il faut se réveiller à 3h du matin pour avoir une bouteille de gaz dont le prix oscille entre 10 & 15.000 Fcfa

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Les provinces du Haut-Ogooué et de l’Ogooué Lolo ne sont pas sorties d’affaire. Sujettes à une importante pénurie qui sévit depuis plusieurs mois déjà au nez et à la barbe des autorités, leurs populations font face à l’anarchie des revendeurs qui se sentent libres d’appliquer des tarifs à leur convenance. À l’instar de la bouteille de gaz habituellement commercialisée à 5 950 Fcfa, oscille entre 10 000 et 15 000 Fcfa dans ces localités. 

Une dure réalité, que nous a livré une mère de famille, installée dans la province de l’Ogooué Lolo où les produits de première nécessité sont devenus si rares qu’ils en deviennent lourds pour le portefeuille des consommateurs. Au nombre de ces produits, la bouteille de gaz, indispensable au sein d’un foyer, en devient un produit de luxe. 

«C’est tout un calvaire dans l’Ogooué Lolo pour avoir du gaz. C’est de l’or ! Parce que le temps d’attente varie entre 1 et 3 mois, pour qu’arrive enfin un seul véhicule de livraison». Sachant que les autorités, les casernes militaires, les chantiers et enfin les habitants, sont tous en manque de cette denrée. Après les achats importants des trois premiers cités, les habitants doivent se contenter des bouteilles de gaz restantes. Autant donc être parmi les premiers arrivés. 

Et pour y arriver, «il faut partir de ta maison pratiquement à 3 heures du matin, pour te rendre au dépôt quand d’autres choisissent d’y passer la nuit, en plein air et à même le sol, en dépit de l’insécurité que nous connaissons». Mais, là encore cela ne garantit pas l’obtention du produit, car sur place, le prix de la bouteille peut en faire déchanter plus d’un. «Ils vont vendre la bouteille à 15 000 Fcfa, parfois à 20 000 Fcfa. Ce sont les mêmes bouteilles qui sont à 6 000 Fcfa. Mais lorsqu’elles arrivent ici [dans l’Ogooué Lolo], ils la revendent non pas à partir de 6000 Fcfa, mais plutôt 10 000 Fcfa au moins. Si tu ne les a pas, tu laisses. Et dans le Haut-Ogooué, c’est le même refrain» a-t-elle conclu. 

Mais, alors que  le ministre du Commerce, Hugues MBADINGA MADIYA, a récemment assuré les populations ainsi que les opérateurs économiques de la disposition de l’État à soutenir des actions qui devraient assurer à l’avenir de la disponibilité permanente des produits de premières nécessité, l’on peut se demander à juste titre jusqu’à quand ces compatriotes de ces provinces, devront crouler sous le poids de l’inflation dans ces localités. 

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