Justice
Gabon : le patron de Wabouna, Hercule NZE SOUALA, devant le procureur de la République
Après sa soudaine arrestation le 28 janvier 2020 à son domicile et au bout de 3 jours de garde à vue dans les locaux de la direction générale des Contre-ingérences et de la sécurité militaire (B2),
Hercule NZE SOUALA sera auditionné par le procureur de la République, André Patrick ROPONAT ce 31 janvier. L’occasion pour le responsable de Wabouna, un mouvement qui accompagne les jeunes entrepreneurs,ainsi que son avocat de découvrir les motifs de son arrestation, jusque-là méconnues.
Si les sources judiciaires ont choisi de garder le silence sur cette information, «une source sécuritaire bien introduite au palais», selon nos confrères du « Mbandja« , aurait avancé une hypothèse sur les raisons de cette interpellation. En effet, évoquant les récents événements suite à la disparition et enlèvements d’enfants à travers le territoire, ladite source aurait déclaré que «les ordres sont venus de la prison centrale de Libreville. Ce sont nos compatriotes qui sont enfermés là-bas qui sont derrière ça». Le directeur de la communication de l’Association des jeunes émergents volontaires (Ajev), aurait-il reçu des ordres et des moyens pour mettre en place ces événements tragiques ? Les forces de l’ordre disposeraient-elles d’éléments de preuve?
Nul ne sait pour l’heure, mais déjà du côté de l’Ajev l’on crie à la manipulation et à la diversion servies par le pouvoir en place. «Le Gouvernement cherche des coupables pour justifier leur propre incapacité à sécuriser les populations. Les membres de l’Ajev sont des parfaits bouc-émissaires», s’est indigné un responsable de l’association. Poursuivant par ailleurs, que Hercule NZE SOUALA ne serait pas le seul inquiété par la justice. En effet, d’autres jeunes responsables de l’Ajev seraient aussi dans le viseur du B2.
Qu’est-ce donc qui expliquerait que le jeune et proche collaborateur de Brice LACCRUCHE ALIHANGA [qu’il n’a par ailleurs jamais renié], ait été interpellé «on dirait un bandit de grand chemin», selon son oncle? Où encore que celui-ci ne puisse recevoir des médicaments de sa famille, alors qu’il serait sous traitement. En effet, «Il a fallu que nous ayons recours à notre avocat et à l’intervention du Procureur de la République pour que les responsables du B2 daignent au moins accepter les médicaments apportés par la famille », témoigne un autre proche de NZE SOUALA.