Société/Environnement
Gabon / MOUKAGNI IWANGOU : «Nous devons combattre les enlèvements avec méthode pour qu’il n’y ait plus d’autres Patrick EYEGHE OBAME »
Lors de la présentation de voeux, le 25 janvier 2020 à ses camarades et à la nation, Jean de Dieu MOUKAGNI IWANGOU, Secrétaire exécutif du parti Union et solidarité (US) est revenu sur la psychose qui a entraîné le pays dans un élan de violence jusqu’à lors peu connu. Reconnaissant l’existence du phénomène d’enlèvements d’enfants décrié, il déplore tout de même les conséquences désastreuses de la justice populaire, qui ont causé la mort d’innocents, notamment de Gervais Patrick OBAME EYEGHE, gabonais, père et agent de la Direction générale de la concurrence et de la consommation ( DGCC).
La peur a gagné les rues de l’ensemble du territoire gabonais. À Libreville comme dans l’arrière pays, des scènes de violences sont rapportées sur la toile, où la révolte naît de la peur de perdre l’être cher, de l’angoisse que cela n’arrive pas qu’aux autres. La confiance a disparu, tout le monde devient suspect et des innocents en paient le prix, a déploré le secrétaire exécutif du parti US.
«Hier dans les rues de Libreville, c’est Patrick OBAME EYEGHE, un paisible père de famille, qui a été pris à partie et battu à mort pour avoir commis deux fautes. La première était de circuler dans une voiture noire, la seconde a été de n’avoir pas été connu ou reconnu dans ce quartier, comme si dans chaque quartier, tout le monde connaissait tout le monde» s’est-il indigné.
Si l’opposant politique condamne «sans ambages les enlèvements d’enfants», il en appelle tout de même à la vigilance et la lucidité des populations, qu’il invite à faire preuve de méthode dans la lutte commune contre les enlèvements, «pour ne pas tuer d’autres OBAME EYEGHE». Il a par ailleurs, sollicité de la part des populations, qu’elles coopérent davantage avec les forces de l’ordre, afin qu’ensemble, elles puissent atteindre le rétablissement de la sécurité et de l’ordre.
Dans le même élan, l’homme politique n’a pas manqué de s’associer à la peine de la famille du “petit Rinaldi”, enlevé il y a quelques semaines à Bitam, invitant par ailleurs ses ravisseurs à avoir un «supplément d’âme pour préserver la vie de cet innocent et assurer par tout moyen, son juste retour à la maison de ses parents». Et même si ce cas est le seul avéré à ce jour, il rappelle que «nous n’avons pas besoin d’un nombre suffisamment large. Parce que toute vie est précieuse, et la vie d’un seul gabonais suffit pour nous interpeller» a-t-il conclu.