Justice

Gabon / justice populaire: 89 interpellations, 18 inculpations et 5 personnes placées sous mandat de dépôt

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Après les violences, ce 24 janvier 2020, qui ont causé la mort de deux hommes, le procureur de la République André Patrick ROPONAT et son équipe ont procédé à plusieurs interpellations. 89 personnes  ont été déférées au parquet, par mi elles, 66 ont été mises hors de cause, alors que 18 sont gardées en instance pour complément d’enquête et 5 placées sous mandat de dépôt.

L’enquête ouverte suite aux manifestations de la vindicte populaire au cours de la semaine écoulée, progresse, comme qui dirait, à grand pas. Au nombre des personnes interpellées, leur sont reprochés des faits de participation à un attroupement armé ayant troublé l’ordre public, diffusion de nouvelles fausses ayant troublé l’ordre public et outrage à agent dans l’exercice de leurs fonctions. 

Parmi eux, Léonie OYONO (17 ans) aurait monté de toute pièce une vidéo alertant le public de son kidnapping avec la complicité de sa soeur Emmanuelle Kipré Lepoye de 10 ans son aînée. «On ne m’a jamais kidnappé. J’ai menti à tout le monde, parce que j’ai pris peur et j’étais traumatisée. Je demande pardon à tout le monde et au Gouvernement» s’est-elle lamentée au micro de nos confrères de Gabon 1ere. 

Rachida LEKOSSA, elle aussi âgée de 17 ans, apparaît quant à elle dans une vidéo, où on l’a découvre aux premières loges, un gourdin à la main, «lapidant», un homme accusé d’être un kidnappeur d’enfants. Rattrapée par les éléments de la direction générale des recherches (DGR), elle avoue. «On disait que c’est le voleur d’enfants. Je me suis donc arrêtée, j’ai ramassé le bois avec lequel on l’avait tapé, je l’ai tapé avec et au deuxième coup, je l’ai lapidé. Après ça, je n’ai plus rien fait». 

Nka Mengara Luziang, élève de la classe de Terminale A 1 C au Lycée Jean Hilaire Aubame Eyeghe de Nzeng Ayong, est soupçonné d’avoir été l’un des leaders d’un attroupement. Le lycéen aurait bravé les policiers du commissariat de Nzeng Ayong où se serait réfugié un homme accusé à tort d’avoir kidnappé un élève du lycée Jean Hilaire Aubame Eyeghe.

Les détenus attendent désormais leur sanction, qui sera «exemplaire», suivant les propos du président de la République, Ali BONGO ONDIMBA, qui a condamné avec la plus grande fermeté, les agissements décriés. Mais, alors que les auteurs de la justice populaire tombent un par un dans les filets des enquêteurs, la population attend toujours que les ravisseurs de l’enfant Rinaldi soient à leur tour retrouvés. 

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