Société/Environnement
Gabon / « Sans famille » : quand la prison prend des allures de brocante
Une récente inspection des quartiers de la prison centrale de Libreville, communément appelée « sans famille », initiée par le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Erlyne Antonella NDEMBET a mis en lumière les trafics en tous genres qui s’opèrent au sein de la maison carcérale. Cigarettes, bijoux, chanvre indien, téléphones portables, tout porte à croire qu’à ladite prison, l’argent coule à flot.
En effet, ces objets, seraient en vente au sein même de la prison. Seulement s’il y a vente, c’est bien qu’il y’a de l’argent qui circule au sein des cellules. Ce, contrairement aux prescriptions des textes en vigueur, régissant le fonctionnement de l’établissement pénitentiaire. Notamment les articles 26 et 287 du code pénal, qui condamne la remise ou l’introduction d’objets dangereux au sein de la prison. En cela, cigarettes et briquets ne sont pas les plus inoffensifs.
Ce délit est passible de d’un an d’emprisonnement et/ ou d’une amende pouvant aller jusqu’à 2 000 000 Fcfa. Pourtant jusqu’à lors aucune condamnation n’a été évoquée, quand bien même les activités sont connues de tous. Quoiqu’il en soit, la circulation de ces objets prouve bien, que la sécurité et la vigilance des gardes pénitenciers sont loin d’avoir atteint leur apogée.