Diplomatie

João LOURENÇO attendu demain à Libreville pour parler “anti-corruption” avec Ali BONGO

Publié

sur

Ali BONGO recevra demain, jeudi 16 janvier 2020, son homologue, le Président de la République d’Angolo, Joao LOURENÇO, à Libreville. Ironie du sort, les deux chefs d’Etat mènent actuellement une campagne anti-corruption dans leurs pays respectifs. Cette visite laisse donc présager qu’ils discuteront ensemble des bonnes pratiques sur la question.

Le président angolais arrivera demain à Libreville pour sa première visite officielle au Gabon depuis qu’il a été élu chef de l’Etat en 2017. Le numéro un angolais s’entretiendra évidemment en tête-à-tête Ali BONGO, président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) dont le siège est à Libreville et dont l’Angola est l’un des onze pays membres.

Au-delà des platitudes d’usage, les deux hommes aborderont sans doute la question de la lutte anti-corruption qui est actuellement au cœur de l’actualité en Angola comme au Gabon. En effet, depuis son accession au pouvoir, Joao LOURENÇO a fait interpellé plusieurs proches de l’ex-président DOS SANTOS dans le cadre de poursuites judiciaires pour enrichissement illicite. C’est le cas notamment des enfants de l’ex-chef de l’Etat, son fils Filimino dont le procès est en cours et sa fille, Isabel DOS SANTOS, réputée être la femme la plus riche d’Afrique, qui a fui l’Angola pour les Emirats Arabes Unis (EAU).

Au même moment à Libreville se déroule, depuis novembre dernier, une opération anti-corruption dite « Scorpion » qui a conduit à l’interpellation d’une trentaine de cadres de la haute administration, dont plusieurs ministres et l’ex-directeur de cabinet de la Présidence de la République, Brice LACCRUCHE ALIHANGA né FARGEON. L’opération se poursuit et promet de faire tomber encore plusieurs têtes.

Joao Lourenço est l’un des six chefs d’Etat qui n’avaient pas gratifié Ali BONGO de leur présence au dernier sommet extraordinaire de la CEEAC, tenu récemment à Libreville. Seulement quatre d’entre eux avaient effectué le déplacement, douchant ainsi l’espoir du locataire du Bord de Mer de faire de l’événement un coup d’éclat. Dans tous les cas, cette visite du président angolais lui permettra certainement de faire amende honorable, à la faveur de quelques leçons de lutte contre la corruption à son homologue gabonais.

Laisser une Réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Quitter la version mobile