Santé

La ville de Port-Gentil en situation de désert médical avancé

Publié

sur

La capitale économique du Gabon est aujourd’hui dépourvue de structures de santé capables de fournir des services adaptés aux usagers. La preuve en est que l’évacuation sur la capitale, Libreville, est la seule option pour obtenir des soins spécialisés. Mais cette situation est d’autant plus cataclysmique que les frais d’évacuation coûtent les yeux de la tete pour le commun des Portgentillais qui subissent de plein fouet les affres de la crise financière et de la crise du chômage qui s’en est suivie.

Si vous souffrez d’une affection du coeur, d’une crise de nerfs, d’une affection de la peau, d’un AVC ou d’un cancer, il est suicidaire de chercher remède dans la ville de Port-Gentil. À en croire nos confrères de “La Loupe” (n°440), la capitale économique est devenu un véritable mouroir, au vu des décès successifs enregistrés ces derniers temps dans la ville, faute de structures sanitaires capable de prendre en charge des malades. Pis, les services de santé spécialisés tels que la neurologie ou la cardiologie seraient inexistants.

Pourtant, la promesse d’une réhabilitation de l’hôpital de Ntchengue, à hauteur de 500 000 000 de francs CFA avait été annoncé par les autorités en 2017. Mais près de trois ans plus tard, il n’en est visiblement rien. Conséquences, les cas de décès pour des maux non pas bénins mais traitables si pris en charge rapidement, continuent de se compter un peu plus chaque jour.

La situation est plus qu’alarmante dans la ville de sable. Poumon économique du pays, il est inconcevable que les populations qui y vivent ne puissent pas avoir accès à des soins de qualité. Déjà confrontés à une précarité galopante du fait de la crise financière, faisant face au chômage et au sous-emploi, l’on ne peut que s’alarmer de la frustration au sein de la population, qui peut découler du sentiment d’abandon induit par le désert médical portgentillais. Il en va de la stabilité du pays et de la cohésion sociale que les autorités compétentes se saisissent réellement de la question.

Laisser une Réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Quitter la version mobile