Société/Environnement
Libreville/ Nzeng-Ayong : le lac du quartier Fromager, un danger permanent pour les riverains
Voilà de nombreuses années maintenant que le lac du lieu-dit Fromager à Nzeng-Ayong alimente les inquiétudes des riverains. D’une montagne rocheuse riche en calcaire à un étang des plus ravageurs, le cas du lac de Nzeng-Ayong comme on l’appelle vulgairement, semble ne pas avoir encore trouver grâce au nombre des projets de la mairie du 6e arrondissement.
Après avoir de nombreuses fois saisi les autorités gouvernementales à ce sujet, sans aucun retour, les populations habitant à proximité de cet étang ne savent plus à quel saint se vouer. Seulement, les choses ne cessent de s’aggraver. D’autant plus qu’au fil du temps, ce sont plusieurs maisons englouties, de nombreux corps repêchés, avec la montée des eaux qui détériore après chaque pluie, un peu plus la voie déjà peu entretenue.
«Il prend incessamment des bras et tend à creuser même sous la montagne, avec tous les risques d’éboulement. Les grandes pluies qui tombent régulièrement font monter l’eau du lac, et elle vient nous trouver dans les maisons, parfois avec des reptiles», a déploré un riverain au micro de nos confrères du quotidien »L’Union« . En effet, plusieurs témoignages relatent que ce lac renferme poissons, tortues et reptiles tels que des pythons.
«Il y en a qui font la pêche là-dedans. Ils recueillent des carpes, tilapias et bien d’autres espèces. Il y a également des pythons que nous tuons de temps en temps lorsque l’eau monte. Ils sortent du lac et se retrouvent à côté de la maison», reprend un sexagénaire habitant la zone. Avant de poursuivre sur les souvenirs des cas de noyade enregistrés sur ce site.
Autant de raisons qui justifient l’inquiétude grandissante des habitants de ce lieu. Et même si du côté de la mairie dudit arrondissement, l’on reconnaît que «le cas de ce lac devient de plus en plus préoccupant», l’administration dit ne pas disposer de budget, pour engager des travaux en vue de sa fermeture. «Si tel était le cas, ceci devrait être un chantier prioritaire, car notre souhait est de le fermer complètement» s’est exprimé le 2e maire adjoint en charge des affaires sociales, Juvenal Rolex ONDO.
Autrefois, une montagne rocheuse riche en calcaire, le site avait suscité la convoitise d’un industriel francais. «Toutes les 17 heures, ce blanc venait avec ses travailleurs et se engins, pour détruire la montagne à coups de dynamite», se souvient un vieillard. La profondeur atteignant la nappe phréatique a contraint l’industriel de maintenir en permanence ces engins au fond de la fosse. Si bien qu’après son départ, le site laissé à l’abandon n’a cessé de recueillir les eaux des pluies qui s’abattent sur la capitale. Absorbant les unes après les autres de nombreuses habitations. Se pourvoyant par la même occasion en une véritable menace pour les résidents.