Faits Divers
Gabon: une vraie-fausse mère adoptive, célibataire et orpheline abuse et dérobe 500000 Fcfa à toute une église
La jeune fille, gabonaise de 17 ans, aurait témoigné être une jeune fille mère adoptive d’un nouveau-né, elle-même orpheline de ses deux parents et délaissée par son compagnon. Une histoire à fendre l’âme, qui n’a pas laissé indifférent le berger de l’église et ses ouailles, qui, le coeur sur la main, ont réuni en l’espace de quelques minutes la somme de 500000 francs CFA. Ils étaient loin de savoir que l’histoire était montée de toute pièce, la jeune fille ayant pris congé sans plus jamais revenir vers l’assemblée.
La confiance n’exclue pas la méfiance, ou du moins, le contrôle, dit-on. Mais cette maxime, relevant du “monde” (ensemble et pratiques des non-croyants, ndlr), sera certainement prise en considération par les fidèles et le pasteur de cette église de réveil, qui ont été extorqués malicieusement de la coquette somme de 500000 francs CFA, par une adolescente de 17 ans. Selon le site d’informations “Gabonactu”, tout commença avec un séminaire organisé par ladite église sur le thème : l’amour du prochain.
Sur l’épilogue du séminaire, le pasteur demande aux fidèles de faire témoignage des actes d’amour qu’ils ont déjà posés dans leurs vies. Le micro fait le tour de l’assemblée jusqu’à arriver vers la jeune fille. Elle témoignera en ces termes : «Un matin, je l’ai trouvé abandonné devant la porte de ma chambre. Enveloppé dans un pagne, il dormait paisiblement. J’ai commencé à crier. Le voisinage est arrivé promptement. Nous avons conduit l’enfant au commissariat. On nous a envoyé à l’hôpital général puis au service social dans l’espoir de retrouver la mère de l’enfant. Pas de solution. La police m’a laissé la garde du bébé qui avait à peine 3 mois ». Elle aurait par la suite ajouté : « Papa est mort. Maman est morte. La famille a exproprié les orphelins. Le petit copain qui payait la chambre a taillé à cause du bébé».
À ce stade de l’histoire, même les âmes les plus insensibles seraient piquées d’empathie. Mais le récit de la jeune fille ira plus loin. Éclatant en sanglots, elle achèvera : «ça fait deux jours que le bébé boit l’eau sucrée comme repas. Et moi, une galette au beurre. A l’aide s’il vous plaît. Je n’en peux plus. S’il vous plaît aidez-moi ». Ce conte digne des Misérables eut fini de toucher le leader de la communauté chrétienne, qui demanda à celle-ci, dans un élan de coeur, à se cotiser pour venir en aide à la jeune soeur en difficulté. C’est ainsi que les fidèles vont pouvoir rassembler 300000 francs CFA. Le berger, au comble de l’application de la charité, comme il est demandé à tous les chrétiens, considère qu’il en faut plus pour sortir un tant soit peu la brebis égarée de sa misère.
Avec l’accord des fidèles, il décide de puiser dans les caisses de l’église pour donner 200000 francs CFA de plus à la soeur miséreuse. Le total des 500000 francs CFA est ainsi remis à la jeune fille, qui rentre chez elle. Sur ces entrefaites, le pasteur demande quelques jours plus tard à rendre visite à sa brebis. Mais la jeune fille trouve à chaque fois une excuse pour ne pas recevoir ses bienfaiteurs. C’est finalement sur sa page Facebook que le pasteur eut l’étonnante surprise de la revoir… enceinte et sur un lit d’hôpital ! Il se rend alors compte de la supercherie. L’enfant adopté en réalité n’en est pas un. Et l’histoire de la jeune fille est sans doute fausse également.
Roulé et pétri dans la farine, le bon berger a payé de sa bonne foi et de sa volonté d’aider une âme éplorée. Quand elles ne commettent pas des homicides, les jeunes filles gabonaises brillent par l’arnaque et autres escroqueries en tout genre, au mépris même de la colère divine, qui s’abat souvent bien longtemps après le mal causé. Dans cette histoire, l’on peut seulement imaginer que le pasteur « honteux et confus, jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus».