Economie
Gabon / Corruption au Gabon: les institutions onusiennes appellent «à des actions concrètes et significatives»
Les récentes interpellations au sein de l’administration publique, et même privée pour des faits de détournements et de blanchiment n’ont pas échappé au regard des institutions onusiennes. Choqué par l’ampleur des détournements, Stephen JACKSON, représentant du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), a exprimé l’inquiétude des institutions quant à cette corruption à grande échelle, pour ce pays lourdement endetté auprès des bailleurs de fonds.
Au Gabon, depuis le dernier Conseil des ministres du 7 novembre 2019, des têtes ne cessent de tomber. Qu’ils soient ministres de la République, directeurs généraux, procureur de la République, directeur de police ou des renseignements, rien ne semblent plus laisser au hasard. Accusés de détournement, blanchiment ou encore de corruption a grande échelle, ils doivent désormais payer de leurs actes.
« Ce n’est pas tant ces faits qui m’ont ému, car la corruption existe partout. Mais plutôt l’espèce de résignation face à cette réalité. Pourvu que l’on passe des très beaux discours et autres beaux documents, à des actions concrètes et significatives », s’est indigné Stephen JACKSON.
S’exprimant au nom de tous les organismes du système des Nations unies en poste au Gabon, Stephen Jackson a déclaré qu’au Gabon « la corruption nuit à l’équilibre social et entrave l’exécution des programmes. Elle constitue un frein pour l’harmonisation des ressources et ternit l’image du pays » ont rapporté nos confrères de Direct infos Gabon (DIG).
Si le passage des paroles aux actes est parfois très long voire platonique au Gabon, il semble que désormais le Gouvernement doive rendre des comptes au peuple, comme l’a rappelé le Premier ministre Julien NKOGHE BEKALE.