Société/Environnement

Gabon : produits impropres à la consommation et cuisines en état de «porcherie» au Radisson Blu et Le Méridien

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Le jeudi 14 novembre 2019, une délégation de procureurs menée par la procureur adjointe de la République, Perrine ADA accompagnée des agents de l’Inspection générale municipale ont effectué un contrôle au sein de structures hôtelières de renom de Libreville. Parmi elles, les conditions d’hygiène et la qualité des produits dans les cuisines des hôtels Radisson Blu et Le Méridien ont été jugées dangereuses pour la santé des consommateurs.

Sur les lieux, le constat est amer, tomates, bananes, viandes, et autres produits sont mal conservés. Les règles de conservation des produits alimentaires ne sont pas respectées. Au contraire, les températures ambiantes favorisent la détérioration de ces aliments, quand la date de péremption n’est pas elle-même dépassée.
Dans les cuisines, il y a même de boue accumulée dans certaines cuisines. Aux prix que ces structures monnaient leurs services, on est très loin du client roi. Car si jusque-là on ne déplore pas de cas de mort des suites d’intoxication alimentaire, «c’est à croire que c’est vraiment Dieu qui nous protège !», comme s’est exclamé un journaliste témoin de la scène.

Pour les autorités municipales présentes sur les lieux des contrôles, la mairie se doit de protéger la santé des consommateurs. C’est donc dans ce cadre que ladite opération de contrôle a été mise en place. Son objectif étant «d’évaluer le respect des normes et bonnes pratiques d’Hygiène alimentaire (BHA) afin de garantir, d’une part, un niveau élevé de protection de la santé et de l’Environnement, et d’autre part, d’avoir la traçabilité et la validité des produits utilisés et servis aux consommateurs», ont-elles précisé.

Si l’initiative est louable, on se demande toutefois, si ces missions ne relèvent pas plutôt de la compétence de l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa) et de la Direction générale de la Concurrence et de la consommation (DGCC). En réalité, s’est indigné un membre de la délégation de contrôle, «elles [Agasa et DGCC] s’intéressent seulement aux petits commençants qui se battent pour survivre où alors elles ont été simplement corrompues par les grandes structures et enseignes».

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