Société/Environnement
Gabon: le calvaire continue pour les retraité du secteur public
Le collectif des anciens agents publics tente d’obtenir du gouvernement des explications sur le laxisme constaté dans le paiement intégral des pensions de retraite. De ce qui ressort, la plupart d’entre eux sont voués à des procédures administratives interminables depuis 2015. Conséquence, le taux de précarité augmente et le pessimisme annihile leurs espoirs.
La cure d’austérité menée par le gouvernement actuel ne sert que les intérêts d‘une minorité des privilégiés, est-on tenté de dire . Les coupes budgétaires et les réformes de l’administration publique plonge inévitablement certaines couches sociales dans un état de précarité injustifiée. L’exemple le plus parlant est celui des personnes admises à faire valoir leur droit à la retraite après avoir servi durant des longues années l’administration publique.
En effet, toucher les émoluments de la retraite devient un véritable chemin de croix. L’ État gabonais brille par un laxisme dans le traitement rapide et adéquat des dossiers et les procédures administratives accumulent de grands retards. Résultat, le paiement des services rendus aux anciens agents de l’État connaît autant de contingences inexpliquées qui suscitent la colère des retraités.
« Dans une lettre ouverte , envoyée aux différentes institutions, ces compatriotes veulent comprendre pourquoi les agents retraités depuis 2015 l’intégralité de leur pension de retraite. Pourquoi leur rappel de solde ne sont ils pas payés dès leur admission à la retraite ? (…) Pourquoi depuis la promulgation de la loi sur le nouveau système de pension, le gouvernement ne fait, il pas signer le décret d’application ?», s’interroge l’hebdomadaire le « Nganga« .
Pour l’heure, aucune autre institution dépositaire de l’autorité publique n’a répondu à la missive du collectif et le gouvernement s’enferme dans son mutisme habituel. En attendant, certains retraités sombrent dans un désespoir tel que certains d’entre eux tiennent à peine à satisfaire les besoins élémentaires.