Economie
Gabon/ fermeture des débits de boisson aux abords des établissements scolaires: quid de l’impact économique?
C’est une question qui mérite d’être posée d’autant plus que force est de constater que de nombreux compatriotes vivent de cette activité et que la décision des pouvoirs publics mettra fin à la filière économique qui se tisse autour de celle-ci. Les décideurs ont-ils envisagé les conséquences économiques d’une telle décision ? Si oui, quelle sont les mesures qui seront prises pour amortir l’impact sur les professionnels de l’activité ?
On ne fait pas d’omelette sans casser les oeufs, a-t-on coutume de dire et c’est cette citation que l’on serait tenté de rétorquer aux personnes sceptiques quant à l’avenir des professionnels exerçant dans le domaine de la vente de boissons affectés par la mesure gouvernementale de fermer systématiquement tous les bars et autres débits de boisson situés aux abords des établissements scolaires.
En effet, il existe toute une filière qui serait lourdement touchée en aval, par la mesure drastique du gouvernement de Julien NKOGHE BEKALE. Il s’agit, en premier lieu la Société des Brasseries du Gabon (SOBRAGA) qui produit les breuvages, puis les tenanciers des beuveries et leurs employés, ensuite les propriétaires des locaux desdits bistrots qui les louent, et enfin les professionnels des services afférents au fonctionnement de ces lieux de réjouissances : services de télévision (Canal+), eau+électricité (Société d’Eau et d’Énergie du Gabon-SEEG), et enfin les mairies qui prélèvent différentes taxes.
Bref, c’est donc toute une chaîne d’opérateurs économiques et d’administrations qui seraient négativement affectées par le manque à gagner induit par la fermeture des troquets autour des écoles et lycées. En cette période d’incertitude économique, il n’est nullement dans l’intérêt du Gouvernement de freiner les entrées déjà maigres des opérateurs et encore moins mettre à mal les activités génératrices de revenus de nos compatriotes.
L’esprit d’entrepreneuriat est sans cesse demandé à nos concitoyens et la décision en question n’est pas de nature à encourager cet esprit. Encore moins est-ce susceptible d’apporter une réponse au chômage grandissant dans le pays. Vivement donc que des mesures d’assouplissement soient prises pour non pas rétropédaler sur ladite décision mais néanmoins pour amortir les pertes des parties prenantes.