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Crise sociale à Averda: Joseph MINKO OLENGA rétablit la vérité

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Alors que le feu du conflit couve toujours au sein d’Averda, le Directeur Général intérimaire, Joseph MINKO OLENGA est monté au créneau via la rédaction de VoxPopuli (Vxp241), ce vendredi 8 novembre 2019, pour s’exprimer sur la situation explosive qui prévaut dans la société. Il est notamment revenu sur les dossiers chauds, à savoir le paiement des salaires et autres émoluments mais aussi sur le “désordre” qui a récemment été observé dans les rangs du personnel. Le personnel de la structure, dont l’avenir semble incertain, s’est heurté jusqu’alors à une incompréhension vis-à-vis de la hiérarchie, que le DG veut tirer au clair, compte tenu des rumeurs alimentées par des articles mensongers de journaux divers.

Il est de notoriété publique que le torchon brûle entre Averda et l’Etat Gabonais. Nous l’avions relevé dans un précédent article daté du 9 août dernier, intitulé « Suspension provisoire des services d’Averda: quid de la situation sociale des 697 gabonais employés par l’entreprise?« , précisant que les nombreuses factures impayées de l’État gabonais, qui s’élevaient à 24 milliards étaient à l’origine de la suspension des activités de l’entreprise. En effet, depuis plus de 2 ans la société supporte ses dépenses de personnel et de fonctionnement sur fonds propres. Jusqu’alors, la partie gabonaise n’a pas rempli sa part du contrat, à savoir l’épuration totale de ladite dette. Une situation qui a poussé Averda à mettre l’ensemble de ses 697 employés gabonais au chômage technique depuis le 1er août 2019. Le DG intérimaire a tenu à éclaircir la situation des employés.

https://vxp241.com/2019/08/09/suspension-provisoire-des-services-daverda-quid-de-la-situation-sociale-des-697-gabonais-employes-par-lentreprise/

Quant au paiement des salaires, Joseph MINKO déclare que «ce sont les mois de septembre et d’octobre qui sont dûs aux employés. Non pas parce qu’ils ont travaillé, parce qu’il faut rappeler que nous avons suspendu nos opérations depuis le 1er août, mais bien parce qu’ils sont encore en relation contractuelle avec l’entreprise. Puisque la holding attendait de voir aboutir les discussions avec les autorités publiques. Ces mois sont en cours de paiement».

S’agissant du règlement des droits légaux des employés en cessation d’opération et en processus de licenciement pour motif économique, le directeur général de la société d’assainissement a rappelé l’importance de l’aval de l’Inspection du travail, qui doit en faire le constat légal. «Le paiement des droits légaux obéit à une procédure, et cette procédure est encadrée par les dispositions du code du travail. Lequel en son article 66 précise les conditions de fond et de forme du déclenchement licenciement pour motif économique. Nous avons déjà effectué les démarches qu’il faut auprès de l’administration compétente, dont nous attendons la réponse, pour nous autoriser à procéder au licenciement économique» a-t-il expliqué.

S’exprimant sur les événements des 5 et 6 novembre derniers, Joseph MINKO OLENGA pense que des personnes qui «ont intérêt à ce que ce dossier dérape complètement», sont derrière ces actes de vandalisme déplorables. Des faits pour lesquels 25 ouvriers de la société ont été interpellés par la police au cours d’un sit-in devant le siège. Ces derniers, déférés au parquet de Libreville ce jour, «vont devoir répondre devant la loi» de leurs actes, a prévenu le nouveau DG de la société de collecte des ordures. Avant de poursuivre, «l’entreprise est consciente des difficultés que vivent leurs salariés du fait de ne pas percevoir leurs émoluments, mais ça ne justifie pas des dérapages comme ceux que l’on a connu qui sont relativement graves. Ils ont mis le feu et ont saboté les installations, sachant que nous avons une station de carburant sur la base et un stockage de produits hautement inflammables».

Par ailleurs, pour faire taire définitivement les critiques acerbes qui l’accusaient de mutisme face à la désolation du personnel, Joseph MINKO OLENGA a brandi, documents (ci-dessus) à l’appui, le procès-verbal de réunion d’adresse de la direction générale d’Averda aux délégués du personnel relatif au projet de licenciement, du 25 octobre 2019. Réitérant, par la même, la volonté de la société Averda, soucieuse du «bien-être de son personnel», à ce que toutes les dispositions soient prises pour que le processus de paiement des salaires et droits légaux arrive à son terme. Dans l’intervalle, il appelle les salariés de faire preuve de compréhension.

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