Société/Environnement

Gabon: Kanal 7 et le lycée Paul KOUYA coulés pour faire chuter Blaise LOUEMBE ?

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Les propriétés de l’ancien membre du gouvernement, à savoir l’établissement d’enseignement secondaire Paul KOUYA et la chaîne de télévision Kanal 7 avaient été rétrocédées à l’Etat gabonais. Depuis lors, le média n’émet plus et l’espace abritant le lycée est désormais désaffecté. Cette situation au demeurant incompréhensible, pose toute une série de questions sur la capacité de l’Etat à préserver les biens relevant de sa gestion. Mieux, l’on s’interroge sur les motivations réelles de BILLIE-BY-NZE, naguère ministre de la Communication et acteur majeur du transfert de propriété entre Kanal 7 et l’Etat.

Blaise LOUEMBE aurait-il payé pour avoir fait preuve d’esprit d’entreprise ? Ou aurait-il trempé dans une affaire louche ? Toutes les questions méritent d’être posées tant l’incompréhension autour de la disparition de Kanal 7 et du lycée Paul KOUYA interrogent l’opinion. Si l’on convient qu’un membre du gouvernement ne peut être propriétaire d’un média, l’on se demande tout de même pourquoi ce média, en l’occurrence Kanal 7, a coulé suite à sa rétrocession à l’Etat.

Comme le rapporte “La Loupe” dans son numéro 428, Kanal 7, a disparu du paysage médiatique gabonais. Pis, les agents de la chaîne ont pour certains été embauchés par Gabon 1ère, d’autres sont en attente d’affectation quand une autre marge a été tout bonnement débauchée. BILLIE-BY-NZE, qui avait dirigé le processus à l’époque, avait promis que la chaîne serait intégrée au groupe Gabon Télévisions. Aujourd’hui, force est de constater qu’il n’en est rien.

D’autre part, à Koulamoutou dans l’Ogooué-Lolo, l’établissement d’enseignement du second degré Paul KOUYA est à l’abandon. Baptisé du nom du père de Blaise LOUEMBE, ce dernier en avait justement cédé la gestion à l’Etat. À en croire nos confrères, les enseignants accumulent depuis cette opération de cession, sept mois d’arriérés de salaire. Selon des indiscrétions parvenues à “La Loupe”, une affaire d’enrichissement illicite dans laquelle Blaise LOUEMBE aurait trempé, l’aurait contraint à transférer la propriété de l’établissement à l’Etat, au terme d’un arrangement secret. Vrai ou faux, ledit établissement est bel et bien à l’abandon, au vu de la nature qui y a repris ses pleins droits.

En tout état de cause, peu importent les raisons qui ont conduit l’ancien membre du gouvernement Blaise LOUEMBE à gratifier l’Etat de ses réalisations, il n’en demeure pas moins que ce qui en a été fait par celui-ci démontre encore le manque de bonne volonté des pouvoirs publics dans la gestion de leur patrimoine. Cela est d’autant plus déplorable qu’il s’agit d’une chaîne de télévisions pleine de potentiel et d’un établissement d’enseignement qui formait des élites dans des domaines techniques très pointus.

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