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Quand l’Eglise Catholique impose un uniforme unique dans tous ses établissements au Gabon 

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Quand l’Eglise Catholique impose un un
La Conférence épiscopale, réunie dernièrement au Palais des Sports de Libreville, à la faveur du Jubilé a pris dimanche 06 octobre dernier (2019), la décision que tous les élèves inscrits dans les établissements secondaires et primaires de confession catholique vont désormais porter un uniforme unique. Malheureusement, cette décision n’a pas été bien accueillie par les responsables des établissements concernés, du fait qu’elle pourrait faire plus de mal que de bien.

Les évêques, supposés être les derniers repères d’une société en inextinguible déliquescence, viennent de faire la preuve cruelle de la disparition de la vertu et du bon sens au sein de leur communauté. Comme le rapportent nos confrères des “Echos du Nord”, l’instance collégiale qui rassemble les évêques du Gabon, s’est fendu d’une décision qui tient bien moins du génie que de l’opportunisme cynique. Il s’agit de faire imposer dans les établissements privés confessionnels catholiques, le port d’une tenue identique.

Une trouvaille tout à fait dénuée de tout bon sens, à deux égards. D’abord, cette décision intervient tardivement, puisque la rentrée scolaire est déjà en cours, et cela signifie que beaucoup de parents d’élèves ont déjà bouclé les achats d’uniformes scolaires. Au comble de l’inconséquence, l’épiscopat a tenté dans un premier temps d’imposer cette mesure, alors même que lesdits uniformes ne sont pas encore disponibles, avant de finalement se résigner à abandonner cette velléité tyrannique.

Deuxièmement, l’on se demande à quel mal ce soi-disant remède, fruit de la sagesse des prélats gabonais, répond t-il. En effet, comment comprendre que le collège des évêques réunis dans la conférence épiscopale ambitionne de donner un coup d’épé dans l’eau par une mesure sans réel impact positif sur la vie des élèves ? Comme le soulignent nos confrères, les problèmes sont ailleurs, et les envoyés du Seigneur sont attendus sur ceux-là. Par exemple, les problèmes d’insécurité et d’indiscipline sont des dossiers sur lesquels les évêques auraient pu se pencher. Au lieu de cela, les envoyés de Dieu ont choisi de se faire une mission d’entraîner ses brebis dans la confusion la plus totale.

Alors que la quasi-totalité des établissements concernés se sont forgés une réputation solide de par leurs résultats et une identité forte reconnaissable aux couleurs de leurs différents uniformes, l’épiscopat vient de démontrer sa volonté de renvoyer aux calendes grecques cet héritage séculaire unique à chacun d’entre eux. D’ailleurs, l’on peut très bien comprendre pourquoi. La manne financière que constituerait l’achat de ces uniformes scolaires, dont la confection est prévue d’être le monopole exclusif des décideurs, pourrait remplir les poches de certains.

Bref, décidément comme qui dirait, aucun pour sauver l’autre ! C’est bien un triste constat que d’observer la perte progressive des valeurs dans le bastion de la vertu au sein de notre société. Les considérations d’ordre pécunier ont pris le pas sur le souci du salut des âmes et du bien-être du prochain. Tout ceci, dans un contexte sociopolitique de plus en plus malsain et dont on est de moins en moins optimiste quant à des perspectives d’avenir certaines. Aux évêques, l’on ne peut que dire, gare à la colère de Dieu ! À bon entendeur…

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