Economie

Gabon: faute d’octroi de crédits,  les banques se retrouvent en surliquidité

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Jeunes et surtout méfiantes de leur clientèle, les banques peinent à trouver des entreprises et projets à financer pour en finir avec la surliquidité selon une étude menée par le service économique de l’ambassade de France au Gabon. D’un excédent de trésorerie estimé à 714 milliards de Fcfa, soit une progression de 7,7% entre avril 2018 et avril 2019, le secteur bancaire devrait revoir ses conditions de financement et faire preuve de davantage de souplesse afin de pouvoir surfer sur la vague entrepreneuriale qui saisit le Gabon.

Deux principales raisons sont à l’origine de la surliquidité des établissements bancaires. En premier, l’effet de rapatriement des avoirs des entreprises détenus dans les comptes à l’étranger. La deuxième raison et certainement la principale est la difficulté des banques à financer des projets et des entreprises.

Résultat des courses, «l’encours des crédits a augmenté de 3,2% entre le 31 mars 2018 et le 31 mars 2019. Le montant des crédits accordés aux entreprises a, quant à lui, augmenté de 9,7% sur la même période et représente 67,7% du total des crédits».

Difficile à croire, notamment lorsque l’on imagine le nombre de jeunes entrepreneurs qui sollicitent le financement d’un projet, en plus des entreprises qui sollicitent un soutien à leur développement. Les banques ont choisi la prudence. Car nombreuses entreprises locales, lorsqu’elles sont déclarées, présente des documents peu fiables et souvent incomplets. De fait, la majorité des nouveaux crédits octroyés sont des crédits à court terme pour des entreprises privées. Alors que ceux accordés au secteur public ont diminué de 5,2% au 1er trimestre 2019.

Quoiqu’il en soit, avec un taux d’intérêts de l’ordre de 15%, bien peu de clients seraient assez courageux pour avoir recours à un crédit au sein des établissements bancaires, qui prennent peu en compte les difficultés de ceux-ci.

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