Société/Environnement
Gabon /maisons à louer: quand le cauchemar des gabonais nourrit l’appétit des démarcheurs parfois malhonnêtes
Aujourd’hui, à Libreville, il devient fastidieux de trouver une maison en location. Pourtant, les journaux et magazines, des affiches aux abords des rues regorgent d’annonces immobilières pour tous les budgets. Mais au milieu des arnaques et fausses annonces, les grandes agences coûteuses, les courtiers, communément appelés « démarcheurs », apparaissent comme le passage obligé, pour faciliter la recherche d’un bien immobilier.
En effet, pour les Librevillois, la recherche d’une maison en location fait désormais partie des démarches des plus difficiles à réaliser. De prime abord, il faut disposer de suffisamment de temps, pour sillonner les quartiers, revues et annonces des rues, à la recherche de la perle rare, ou du moins celle qui répond aux critères de recherche arrêtés. Par ailleurs, au regard de la demande sans cesse croissante, de nombreuses arnaques se sont développées, invitant les locataires, à la plus grande vigilance.
«Je suis locataire ici avec ma petite famille. Nous cherchons à déménager depuis le mois dernier, sauf qu’on a du mal à trouver un autre studio dans les environs à un prix abordable. Et s’il faut commencer à marcher dans tout Libreville pour ça, ma femme et moi n’avons pas de temps libre», a témoigné Rodolphe, locataire au quartier Akebe ville, à nos confrères de L’Union.
C’est donc pour pallier à ces difficultés bien connues, que l’activité des courtiers s’est développée. Hommes de terrain, ils sont l’intermédiaire entre les bailleurs/propriétaires et les clients. Disponibles et à l’écoute des besoins des demandeurs, ils font gagner énormément de temps à ceux qui disent en manquer. En leur présentant uniquement des biens qui cadrent avec leur demande ainsi que leur budget.
Virgyl PERACHE, étudiant diplômé de l’Institut national des sciences de gestion (INSG), à la recherche d’un emploi et reconverti dans le métier de courtier, confiera à la source, que la démarche commence par la recherche des propriétaires disposant de biens locatifs.
«Dès que je tombe sur un monsieur, une dame qui a une maison en location, je lui propose de trouver des locataires pour lui. S’il est d’accord, il prend mon contact, il me donne ses conditions et l’affaire est réglée».
Plus tard, quand l’annonce est désormais visible du plus grand nombre, pour les courtiers, c’est le début des affaires. Comme l’explique Jean Léon, démarcheur au quartier la Peyrie, «à chaque fois que je fais visiter une maison à quelqu’un, il me paye 5 000. Si la maison lui plaît, à ce moment, le propriétaire me paie une commission qui dépend du prix de la maison».
Alors, au nombre de visites réalisées au quotidien, Jean-Léon et Virgyl PERACHE, doit avoir de quoi se constituer un salaire. Mais quelqu’il soit, il n’est en rien comparable au temps gagner et à la galère évite aux locataires à la recherche d’un logis.