Politique
Partielles 2019: la drôle de bérézina du PDG !!
Dans les starting-blocks des élections législatives partielles du 31 août 2019, le Parti Démocratique Gabonais, donné pour grand favoris, n’aura obtenu qu’un seul siège sur quatre (04) à pourvoir dans les provinces de la Ngounié, l’Ogooué-Ivindo et du Woleu-Ntem. Une campagne désastreuse pour le parti au pouvoir qui a, lors des dernières législatives en 2018, pulvérisé ses adversaires.
Le Centre gabonais des élections (CGE) a publié, le jeudi 5 septembre écoulé, les résultats des élections législatives partielles tenues le 31 août dans la Ngounié, l’Ogooué-Ivindo et le Woleu-Ntem. Fait marquant, le PDG a perdu 3 sièges sur les quatre à pourvoir.
Dans la province de la Ngounié, Serge Maurice MABIALA du Rassemblement Héritage et Modernité (RHM) ayant obtenu 2060 voix, soit 58,16%, a battu le très grand Léon NZOUBA du PDG crédité de 1482 voix, soit 41,84 % au 1er arrondissement de la commune de Mouila.
Dans le département de l’Ogoulou, 1er siège de la commune de Mimongo, Cantons Haut-Ogoulou et Haute Dikoba, Gladys MOULENGUI, ticket gagnant du Parti Social-démocrate (PSD), a recueilli 925 voix, soit 58,47%. La brillante femme, au demeurant novice en politique, a ainsi devancé son adversaire du PDG, Fabrice Donald DIMITRI KIMO KIMO MBOMBET, crédité de 657 voix, soit 41,53%.
Le PDG a aussi essuyé un échec cuisant dans la province de l’Ogooué-Ivindo, dans le département de la Zadie Mekambo 3e siège (Mbebelaze Batouala et Canton Djouah) où Dieudonné EFOUCKA du Parti social-démocrate (PSD) a battu son vis-à-vis axime Laurent NGOZO ISSOUNDOU sur un score de 59,93% contre 40,07%.
Ironie du sort, le parti de masse a rencontré son seul succès dans la province du Woleu-Ntem (jadis réputé être anti-PDG) où son candidat, Habib Junior ÉMANE ANGORE, a remporté le scrutin avec 862 voix, soit 63,66%, face à son adversaire du Rassemblement pour la restauration des valeurs (RV) ELLAGHE EKOMIE crédité de 36,34%.
De mémoire d’homme, c’est un revers rarement vu sous le ciel gabonais pour le parti au pouvoir. Un signe des temps ? Sait-on jamais ! Dans tous les cas, il reste toujours la possibilité pour les candidats perdants d’ouvrir un contentieux devant la Cour Constitutionnelle (dont la mythique présidente vient d’être reconduite), conformément à la réglementation en matière de scrutin national.