Politique
Festivités du 17 août: MAGANGA MOUSSAVOU pourrait décliner l’invitation d’Ali BONGO
Pierre Claver MAGANGA MOUSSAVOU et Didjob DIVUNGI DI NDINGE ont été conviés, en leur qualité d’anciens Vice-présidents de la République, à participer aux côtés d’Ali BONGO ONDIMBA au défilé du 17 août 2019. Peut-être pas ! répond le Président du Parti social démocrate (PSD), dans un entretien qu’il a accordé, ce 14 août au soir, à la rédaction de Vox Populi 241. Sa réhabilitation dans le cadre de l’affaire de la disparition des 353 conteneurs de kevazingo au port d’Owendo étant sa seule condition pour participer aux festivités marquant le 59e anniversaire de l’indépendance du Gabon.
On le sait fier mais hier, PCMM a ajouté un autre trait de caractère au panthéon de ses valeurs. Si son prédécesseur, pourtant soutien discret de Jean PING, ne s’est pas encore avancé sur une réponse à cette invite présidentielle, Pierre-Claver MAGANGA MOUSSAVOU ne laisse planer aucun doute sur sa présence. Si rien n’est fait, c’est peut-être une fin de non-recevoir qu’il opposera à cette invitation. Seule possibilité de lui faire changer d’avis, il exige d’être lavé de tout soupçon dans le scandale pour lequel il a été affublé de tous les noms d’oiseaux.
« Il faut être vraiment mal luné pour penser que MAGANGA MOUSSAVOU va accepter une telle invitation sans qu’il ait été réhabilité aux yeux du peuple gabonais au préalable», a-t-il indiqué avant d’ajouter, «Le président aurait reçu Pierre Claver MAGANGA MOUSSAVOU, afin qu’il s’explique, à défaut faire une déclaration l’innocentant de cette fausse affaire. Mais ainsi, on se demande bien à quoi ça rime? », s’est interrogé déclaré l’ancien édile de Mouila.
Pour ce dernier, il n’y a pas d’explication à sa non-réhabilitation puisque d’autres hauts responsables, cités dans l’affaire dite du kevazingo comme lui, ont été maintenus ou simplement reconduits dans leurs fonctions. Sous fond d’un vaste complot ourdi contre sa personne.
Pour rappel, le scandale des Kevazingo avait éclaboussé les plus hautes sphères de l’Etat. Dans la foulée, sous des airs d’exemplarité, il avait été décidé de la suspension de leurs fonctions, de plusieurs personnalités supposées impliquées dans l’affaire. Aujourd’hui, la plupart d’entre elles ont retrouvé leurs postes sauf… MAGANGA MOUSSAVOU. Une injustice donc selon lui, alors qu’il considère avoir été « accusé à tort » dans cette histoire.