Société/Environnement
« Assainissement 2019 »: après l’exemple des TP les librevillois vont-ils suivre ?
Le jeudi 1er août 2019, le ministre des Travaux Publics, Arnaud Calixte ENGANDJI ALANDJI, a inauguré la 1ère édition de l’opération “Assainissement 2019” au quartier Sainte-Marie, dans le 2e arrondissement Libreville, en présence de l’édile dudit arrondissement, Albert OYANE. Agents des Travaux publics, de la mairie, et des Organisations non-gouvernementales (ONG), tous de manière bénévole, se sont joints à l’ambition du Gouvernement pour que Libreville et les communes environnantes, Akanda et Owendo subissent une cure d’assainissement. C’est donc munis des engins, des pelles ou encore des brouettes, etc que chacun d’entre eux se sont attelés aux travaux de curage du bassin bouché par des bouteilles plastiques et autres ordures. Seulement, cet énième exemple sera t’elle suivie par ĺes populations dont les actes d’incivisme ont très souvent été décriés ?
Cette année, le Gouvernement a décidé d’innover. Alors que la journée citoyenne, qui avait été instaurée par les plus hautes autorités gabonaises ne semble pas avoir eu les effets, escomptés, les pouvoirs publics ont décidé de donner un coup de collier avec la 1ère édition de la campagne « Assainissement 2019« .
Gageons que les populations, qui ont jusqu’alors manqué de s’approprier les valeurs véhiculées par la Journée Citoyenne, se sentiront impliquées dans cette énième tentative gouvernementale. Surtout que l’on sait que quand population et pouvoirs publics font cause commune, les résultats sont plus que satisfaisants. À l’exemple du Rwanda, où précisément la ville de Kigali a été plusieurs fois saluée pour sa propreté exemplaire.
Car, il est de notoriété publique que les tas de déchets ménagers, immondices retrouvés dans les différents caniveaux de la capitale sont généralement le fait des populations, qui les déversent allègrement dans les cours d’eau. Des comportements au comble de l’incivisme qui ne tardent pas à se traduire en retour de bâton pour ces mêmes populations qui inconsciemment favorisent ainsi l’installation des gîtes microbiens et larvaires de toutes sortes, s’exposant par là à diverses maladies.
Il faut voir dans cette fatale insouciance collective, une tendance générale au sein de la population qui estime que la propreté de la ville c’est l’affaire de la municipalité. Vrai, en partie. Mais le Ministère en charge de la Citoyenneté, par ses récents messages intempestifs, a le mérite de nous rappeler que « Je suis citoyen, je nettoie mon cadre de vie : ma maison, mon lieu de travail, mon quartier». Ce n’est donc pas le maire ou les éboueurs d’Averda, déjà en proie à des difficultés internes, qui viendront accomplir cette tâche qui nous incombe à tous.
La propreté est l’affaire des gens propres. Chacun de nous a part au rayonnement et à la sanité de notre environnement. Ne serait-ce que pour notre propre santé. C’est pourquoi il faut s’interdire de jeter les ordures dans les cours d’eau, mais plutôt dans les bacs à ordures prévus à cet effet, peu importe s’il sont en nombre insuffisant. Car, encore une fois, l’incivisme en l’occurrence se paye comptant pour le citoyen par l’effet des maladies telles que le paludisme. Vivement, donc que souffle le vent du renouveau pour le citoyen gabonais. À bon entendeur…