Faits Divers
Gabon : un enfant de 2 ans meurt faute de lits à l’institut de cancérologie
Le 19 juillet dernier, Grâce, âgée de 2 ans perdait la vie, des suites d’une tumeur cancéreuse intraoculaire. Une maladie rare, qui aurait nécessité son évacuation en France, à défaut d’une hospitalisation, à l’institut de cancérologie de Libreville, où elle n’a pas pu être admise, faute de lits. Un drame de plus, certainement pas celui de trop, qui remet au coeur du débat l’éternel problème de ces hôpitaux dits “mouroirs” au sein desquels le serment d’Hippocrate s’applique qu’aux patients aux poches pleines.
Ce jour-là alors qu’elle venait de se voir refoulée de l’institut de cancérologie de Libreville, faute se disponibilité de lits, Bébé Grâce, comme on l’appelait et ses parents ont choisi de rebrousser chemin sans tarder, à Koulamoutou où ils résidaient. Sur le chemin, la fillette âgée de 2 ans seulement va perdre la vie, ont précisé nos confrères de Gabon média time (GMT). La tumeur cancéreuse dont elle souffrait avait eu raison d’elle trop tôt.
En effet, les parents de Grâce en avaient appelé à la générosité des gabonais pour permettre l’évacuation de la petite, à l’institut Curie de Paris, car ils ne pouvaient en assumer la charge. L’initiative n’a malheureusement pu aboutir. Mais, l’Etat gabonais, le ministre de la Santé, Max Limoukou, la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs) et les associations dites de lutte contre les cancers et de protection de l’enfant aux revenus colossaux n’aurait-ils pu se rendre utiles pour sauver cette vie?
Cette fois encore, le manque d’infrastructures dans les hôpitaux dits de “dernière génération” est montré doigt. Le ministre en charge de la Santé demeure inexistant, quand malades, femmes enceintes, enfants, et même des corps sans vie pullulent à même le sol dans les hôpitaux de la capitale. Mais dans un pays où disposer de luxueux parkings aux frais du contribuable vaut mieux que d’équiper les structures sanitaires pour permettre une meilleure prise en charge des patients, on se demande bien si ces pertes en vies humaines affectent réellement les autorités.
Une réalité plus que déplorable, a laquelle aucun citoyen ne devrait s’habituer. Pour le reste, nous adressons nos sincères condoléances aux parents éplorés de Bébé Grâce!