Afrique
Maroc : Mohamed VI, 20 ans de règne quel bilan ?
En ce mardi 30 juillet 2019, le Maroc est marqué par l’anniversaire des 20 ans de règne du Roi Mohamed VI. Cet événement majeur est sans doute l’occasion de retracer les différents challenges auxquels le souverain a dû faire face pendant ses 20 ans de règne à la tête du royaume chérifien. En somme, faire un bilan sur le plan Constitutionnel, diplomatique, économique, sécuritaire et social.
Après la mort du feu souverain Hassan II, un des rares hommes d’Etat les plus cultivés à la dimension du très regretté Président français François MITTERRAND, le roi Mohammed VI qui était alors le Prince Sidi Mohamed à 35 ans seulement, le 30 juillet 1999 accède au trône et succède ainsi à son père, ce descendant de la dynastie alaouite suscite alors de grandes attentes et promet de grands changements.
Sur le plan Constitutionnel
Le chantier des droits de l’homme, pendant ces deux décennies a sans doute été l’une des priorités du souverain. «La priorité était essentiellement disons une avancée dans le domaine de la démocratie, la construction de l’Etat de droits et des progrès dans le domaine des droits de l’homme», a indiqué Omar AZZIMAN un des conseiller du Roi.
«La priorité était essentiellement disons une avancée dans le domaine de la démocratie, la construction de l’Etat de droits et des progrès dans le domaine des droits de l’homme», a indiqué Omar AZZIMAN un des conseiller du Roi.
Ces réformes se sont sans doute traduites par l’évolution du statut des Marocains dans la Constitution, l’égalité homme-femme est aussi inscrite dans la Constitution. Puis en 2011, le roi Mohammed VI adopte une réforme constitutionnelle globale qui répond aux attentes du peuple ce qui se matérialise à son tour par le renforcement du rôle du parlement et aussi des libertés individuelles. Cette réforme courageuse à sans doute jouer un grand rôle dans la mesure où elle a épargné le Maroc du vent révolutionnaire du printemps arabe de 2011.
Sur le plan diplomatique
Sur le plan économique
L’économie étant un secteur fondamental nécessaire au fonctionnement d’un État, là aussi le roi Mohammed VI n’a pas ménagé ses efforts pour faire de son royaume «un champion du sud», comme l’a savoir Abdemalek ALAOUI dirigeant de l’Association marocaine d’intelligence économique.
Le Maroc enregistre aujourd’hui une croissance soutenue de 4 à 5%, il faut aussi souligner que le souverain a bénéficié d’un boom économique qui a porté par le tourisme et les grands travaux tels que le port de Tanger Med et les lignes TGV (train à grande vitesse) et encore dans d’optique s’assoir son pouvoir économique le Maroc voit en l’Afrique de l’Ouest un véritable marché pour ses entreprises.
Sur le plan sécuritaire
Le Maroc, ces dernières années a fortement été marqué par des attentats terroristes les derniers en date sont très certainement ceux de Casablanca (30 morts 2003) et Marrakech (17 morts 2011). Dans ce domaine, le roi Mohammed VI était aussi très attendu et dans ce combat, il a opté de prôner un Islam modéré fondé sur la tolérance et la paix, ceci pour tenter de pallier au phénomène de radicalisation de ses sujets. Ajouté à cette mesure, le roi a aussi procédé à l’optimisation des moyens nécessaires à l’accomplissement des missions de forces de sécurité.
Sur le plan social
La contestation dans la région du Rif en 2018 a montré que bien que le Maroc soit un pays avec une croissance poussée dotée d’infrastructures moderne, il n’en demeura pas moins qu’il reste un pays où les inégalités sont importantes.
«Le Maroc s’est beaucoup enrichi depuis les indépendances à maintenant, mais les inégalités sociales, territoriales et de genre ont continué à augmenter, un des grands défis que vit actuellement le Maroc», a déclaré Driss GUERRAOUI, Secrétaire Général du Conseil économique marocain.
Cette triste réalité se traduit par le fait que plus de 40% de la population par exemple est encore analphabète et le fossé abyssal entre riche et pauvre tout comme les tensions sociales.
Ce soir lors de son discours à la nation le roi devra s’adresser aux 35 000 000 de Marocains avec les mots juste et nécessaire pour calmer les tensions et bien évidemment de réaffirmer son modèle de développement pour son pays. Ce dernier devra être rassurant à l’heure où la Tunisie amorce tournant inédit de son histoire et une Algérie soumise à des convulsions.