Faits Divers
Haut-Ogooué : une disparition mystérieuse et un meurtre créent la psychose
Qu’est-il réellement arrivé à Jean-Claude MBAYI, un agent municipal entendu dans une affaire de crime rituel présumé, et donné pour mort tantôt sous le poids de tortures, tantôt par une exécution froide et cruelle, selon deux versions discordantes publiées par deux médias ?
Du côté de “Matin d’Afrique”, on soutient que Jean-Claude MBAYI, trentenaire, a été retrouvé mort le week-end à Franceville, le chef-lieu de la province du Haut-Ogooué (sud-est), alors qu’il venait de témoigner à charge contre le député Philibert NGAYIPÉ dont il était l’agent de liaison. Témoin-clé du crime, il aurait été tué de plusieurs coups de couteau à alors qu’il venait de dénoncer son patron qui serait le commanditaire de l’assassinat de Rigobert KALOULOU, 67 ans, avec prélèvement d’organes. Le média s’interroge donc sur la volonté des autorités judiciaires à protéger un témoin dans une enquête en cours, soutenant que certains y voient une complicité des autorités judiciaires pour empêcher la manifestation de la vérité.
Toujours selon “Matin d’Afrique”, le député incriminé aurait fui dans le Congo voisin alors que les populations de Léconi réclament depuis deux semaines que soit levée son immunité afin qu’il réponde de ses supposés actes criminels.
À en croire “Infos241”, Jean Claude MBAYI, agent municipal dans la ville de Léconi dans le Haut-Ogooué, la quarantaine et père de 5 enfants, a trouvé la mort sous la torture dans les locaux de l’antenne de la Direction générale des Recherches (DGR – dépendant directement de la Présidence du Gabon). Il s’agirait donc d’une grossière bavure policière alors que la victime était entendue en tant que suspect dans une affaire de meurtre rituel d’un sexagénaire qui a plongé la petite ville de Léconi en émoi.
Tout en rappelant que la Constitution interdit la pratique de la torture qui a, au demeurant allègrement cours au Gabon, “Infos241” fustige l’impunité pénale qui conforte les tortionnaires dans cette ignoble pratique. Nos confrères rappellent aussi que le sexagenaire tué avait été retrouvé près de la rivière Ngouya à Léconi. Un indice qui les aurait convaincus que le disparu a été enlevé et certainement victime d’un « crime rituel », un sacrifice humain censé apporter richesse et puissance à son commanditaire.
Quoi qu’il en soit, il serait impératif que les autorités se saisissent de ces deux affaires, que ce soit la disparition de Rigobert KALOULOU ou la mort de Jean Claude MBAYI. Deux drames qui mettent à mal la justice du pays et jettent davantage de discrédit sur les forces de l’ordre qui sont censées protéger plutôt que sinistrer le quotidien des paisibles citoyens.