Société/Environnement

Gabon: les agents grévistes de l’ANGTI, mis à la porte par la police

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Ce mardi 23 juillet 2019, pour la troisième journée de leur mouvement de grève initiée le 19 du mois courant, les agents grévistes de l’agence nationale des grands travaux d’infrastructures (Angti) ont été jetés hors de l’enceinte de l’entreprise, par les agents de police, suivant les instructions de la direction générale. Cette expulsion, intervient après la mise en congé technique des 105 agents la semaine dernière.

Catherine MASSARD KABINDA, directrice genrale de l’Angti, a donné le ton de ce mouvement de grève. Elle ne compte pas se laisser envahir par des agents mécontents, décidés à perturber la productivité des travailleurs. Alors quitte à employer des grands moyens, elle n’hésite pas à mettre les forces de l’ordre à l’ouvrage, pour repousser les grévistes. À la grande stupeur de ces derniers.

«Il est inadmissible, illégal et inconcevable que les policiers nous empêchent d’accéder au bâtiment ce matin. Ce, d’autant plus que nous avons respecté la procédure légale avant que d’entamer le mouvement. Pourtant notre direction générale a bel et bien reçu et réceptionné le préavis de grève et l’avis de grève déposés les 12 et 18 juillet 2019», a déclaré un des délégués du personnel.

Excédés par les agissements de leur hiérarchie, les agents mis au chômage technique, disent ne pas s’arrêter. D’autant plus, qu’ils revendiquent leurs droits de la façon la plus pacifique. «Nous avons été mis hors du portail par les forces de l’ordre comme si nous étions des vulgaires personnages, des mal propres. Pourtant, nous n’avons rien cassé, ni détruit».

D’un point de vue légal, il semble pourtant que Catherine MASSARD KABINDA ne respecte pas les textes de lois relatifs à la manifestation de grève au Gabon. En effet, il ressort des dispositions en vigueur, que les agents ou les employés d’une entreprise privée ou publique concernés par un différend social n’ont pas le droit de manifester dans la rue ou hors du portail de leurs entreprises respectives.

Pourtant, le ministère en charge de la Citoyenneté, le rappelle au quotidien,

«Le respect de la loi et des autorites charges de la faire appliquer est une obligation republicaine». Catherine MASSARD KABINDA en serait-elle exemptée?

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