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Corruption: «Gouvernement et policiers sont les  champions du Gabon», selon Transparency International mais où est NKEA?

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Selon le 10e Baromètre mondial de la corruption Afrique, publié le 11 juillet 2019, les membres du gouvernement et les agents de police seraient les plus corrompus. En tout cas, c’est le sentiment de 75% des citoyens interrogés de septembre 2016 à septembre 2018 sur leur perception de la corruption et leur expérience directe de la pratique des pots-de-vin.

L’on doit le rapport à Transparency International et Afrobaromètre. Il révèle par exemple qu’au Gabon, 35% de personnes ayant eu accès aux services publics (tels que la santé et l’assistance de la police) durant l’année écoulée ont versé des pots-de-vin. 80% pensent que la corruption a augmenté dans le pays au cours de la même année. Par ailleurs, 87% des citoyens pensent que le gouvernement ne fournit aucun effort pour lutter efficacement contre la corruption.

Le rapport affirme encore que les institutions publiques les plus importantes, les membres du gouvernement et les agents de police sont les plus couramment considérés corrompus. Si cette dernière perception est partagée par 75% des citoyens, 71% d’entre eux pensent également que le président de la République, le Premier ministre et les parlementaires sont des acteurs majeurs de la corruption. Les juges et les magistrats occupent la troisième place de ce classement de la corruption dans les institutions, avec 68% d’avis, suivis des responsables des collectivités locales (64%) et des leaders religieux (45%).

C’est un tableau peu reluisant de la perception de la corruption dans le pays. Autant peu glorieux qu’il s’agit de la perception des citoyens eux-mêmes. Pis, les résultats de l’enquête montrent que plus des trois quarts des citoyens gabonais craignent de subir des représailles s’ils signalent les actes de corruption. Comme quoi, en plus de penser que l’Etat est corrompu, les citoyens croient vivre dans un système injuste et répressif.

Transparency international et Afrobaromètre font les recommandations suivantes pour réduire la prévalence de la corruption : veiller à ce que les personnes puissent signaler en toute sécurité la corruption vécue, garantir l’équité des sanctions, permettre aux ONG de fonctionner librement et donner aux citoyens le pouvoir de demander des comptes aux gouvernements. Des exigences que devraient prendre en compte les hautes autorités, d’autant plus que tout un département ministériel est dédié à la lutte contre la corruption.

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