Economie
Gabon/ANGTI: Chômage technique pour 50% du personnel
Une note datée du mercredi 10 juillet 2019 parvenue à notre rédaction, explicite une mesure de la Direction Générale visant à mettre une partie du personnel de l’Agence nationale des grands travaux d’infrastructures (ANGTI) en congé technique pour une durée de trois mois, renouvelable. Cette mesure concerne plus de 100 agents, soit environ 50% des effectifs de l’agence.
Il se susurrait déjà depuis peu que l’ANGTI subirait une cure d’amaigrissement. Aujourd’hui c’est avéré, en témoignent les mesures drastiques prises hier par la direction générale. Il est clair que les difficultés économiques qu’elle traverse l’y oblige. La note de service, signée du Directeur Général Bogdan SGARCITU, a annoncé la mise en congé technique de la moitié du personnel, soit 105 personnes au total, pour une durée de trois mois, renouvelable en fonction de l‘évolution de la situation.
Selon la Direction Générale, cette décision cette s’explique par « les difficultés économiques actuelles de l’Agence, la situation financière globale difficile occasionnant des difficultés à assurer les charges liées au fonctionnement de l’Agence, les retards et l’insuffisance des fonds mis mensuellement à disposition de l’Agence pour assurer pleinement son fonctionnement et la dégradation du climat social résultant des retards récurrents de salaires, et des difficultés que rencontre l’Agence pour le règlement des cotisations sociales du personnel auprès de la CNSS et de la CNAMGS ».
Toutefois, « les 105 personnes envoyées en congé technique percevront au titre de leur rémunération, une indemnité correspondant à un pourcentage du salaire de base et la prime de logement. Les autres indemnités et primes étant purement et simplement supprimées pendant toute la durée du congé technique. Un minimum de 100 000 FCFA sera assuré pour les revenus les moins importants par l‘Agence», peut-on lire.
À ce jour, aucune réaction de la part des agents n’a été enregistrée. Peut-être que les mesures d’accompagnement attachées à la décision sont de nature à apaiser les concernés. En tout cas, l’on ne peut souhaiter que la pilule passe, au risque d’aggraver un climat social, déjà anxiogène.