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Le ministère de la Citoyenneté harcèle-t-il les citoyens par SMS ?

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Depuis plusieurs semaines, les abonnés des opérateurs de téléphonie mobile nationaux sont submergés de messages émanant du ministère en charge de la Citoyenneté, qui semble-t-il vise à éduquer les populations sur le civisme. Mis à part cette intention première louable, la fréquence excessive de ces SMS frôle le harcèlement pour certains usagers.

« Je suis citoyen, je nettoie mon cadre de vie : ma maison, mon lieu de travail, mon quartier. (ministere en Charge de la Citoyenneté) ». C’est l’un des messages reçus en boucle ces derniers jours par les abonnés Airtel, Libertis ou Moov sur le territoire national. Manifestement, des appels au civisme formulés à l’endroit de tous les citoyens. C’est une véritable campagne de sensibilisation qui semble s’être invitée dans les téléphones portables des gabonais.

Si l’éducation civique que tente d’inculquer le ministère à l’origine de ces messages, aux citoyens est la bienvenue en ces temps de doute et d’incertitude socio-politique, la méthode ne semble pas faire l’unanimité. Cela, pour trois raisons principales.

Premièrement, la fréquence intolérable de la réception de ces messages. Deuxièmement, cette campagne n’aurait pas fait l’objet de communication préalable sur les médias ; conséquence : les abonnés n’ont pas été préparés à les recevoir. Enfin, si le citoyen n’a pas exprimé son consentement préalable à recevoir ces SMS, on se trouve alors en présence d’une forme de harcèlement de ce dernier, qui a volontairement souscrit à un abonnement auprès d’un opérateur de téléphonie, et uniquement pour ce service. Il y a donc comme une forme d’imposition, mieux d’intrusion, de la part du Ministère de la Citoyenneté, dans ce qu’il y a de plus personnel en ce vingt-et-unième siècle à savoir le téléphone portable.

Ceci dit, le Ministère de l’Intérieur, qui se trouve être aussi celui de la Justice et de la Citoyenneté, gagnerait à l’avenir à ne pas brûler les étapes, de façon ainsi à améliorer l’efficacité de ses actions, qui malheureusement en l’occurrence, n’ont pas produit les effets escomptés. Et par ailleurs, même s’il n’y pas d’âge pour apprendre, l’éducation, fut-elle civique, commence dès l’enfance. Il faut donc travailler à remettre l’éducation civique au centre du cursus scolaire des enfants pour en faire des citoyens dignes et empreints d’amour pour la patrie. À bon entendeur…

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