Société/Environnement
Faute de nourritures les bagnards de la prison de Lambaréné menacent de se rebeller
La prison de Lambaréné connaît des heures difficiles. Les prisonniers, sous tension, branlent la menace d’un soulèvement si les responsables ne trouvent aucune solution à la pénurie de vivres qui sévit à la prison centrale de la ville.
Les responsables de centre pénitentiaire de Lambaréné marchent sur des braises. En effet, l’unique fournisseur en provisions alimentaires de la prison, Lamine CHEIKH croule sous le poids de la dette de l’ Etat, qui avoisine les 100 millions de FCFA. Ce dernier ne bénéficiant plus de la confiance de ses partenaires de la capitale, ne peut plus procéder à son réapprovisionnement.
« Comme vous le constatez, je suis le seul fournisseur de la prison dans cette province depuis 2014. Mais aujourd’hui, je suis moi-même asphyxié par les dettes non payées par l’Etat. Mes fournisseurs de Libreville refusent de ravitailler en vivres mon magasin pour factures impayées. Ma boutique est presque vide et mon dépot également. Je suis quasiment au sol », s’est lamenté ledit fournisseur, mettant davantage les responsables du centre pénitentiaire dans l’embarras.
Ces derniers, redoutent un soulèvement des prisonniers, qui exigent la résolution de cette situation. Faute de quoi, ils ne répondraient plus de rien.
«Quand le seul fournisseur de la prison centrale refuse d’alimenter la prison, que fera le personnel pénitentiaire face aux détenus et prévenus, qui sont nourris exclusivement par cette voie? », s’est, à juste titre, interrogé le Commandant Honoré MOUÉLÉ, responsable de l’établissement carcéral.
L’urgence de la situation devrait amener les membres du gouvernement à réagir vivement. D’autant plus que la sécurité des riverains pourraient être mise en danger.