Economie
Gabon / Justin NDOUNDAGOYE : «Personne ne contrôle les engins de Comilog»
Suite à un énième déraillement de train appartenant à la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), le ministre des transports Justin NDOUNDANGOYE a énuméré une série de raisons justifiant jusqu’ici les accidents, qu’essuie la compagnie. Lié par la vétusté des engins, le ministre a annoncé des propositions de lois et décrets pour mettre fin à cette série noire, notamment le contrôle des trains de Comilog, jusqu’ici impossible.
Dans une interview accordée à nos confrères du quotidien « L ‘Union », le ministre des Transports, est revenu sur les déraillements à répétition des trains de Comilog. Les raisons évoquées, justifiant le dernier accident de la société viennent remettre en cause l’entretien du matériel. En effet, les trains moins stables et non-conformes aux dimensions des rails exigent un contrôle plus sévère notamment de l’autorité de régulation du transport ferroviaire (Artf).
«Tout wagon doit être conforme aux dimensionnements des rails. Ce qui n’est pas le cas pour les trains de Comilog qui sont mis en circulation sans tenir compte de certains préalables. (…) En gros, il faut dire qu’il y a une absence de contrôle des équipements du géant du manganèse. Personne ne contrôle les engins de Comilog », a-t-il déclaré.
Partant de ce fait, le ministre a fait la proposition de projets de lois et décrets pour réguler le trafic ferroviaire des compagnies minières. «Il faut un autre regard», a-t-il déclaré. Celui de l’ Artf ainsi que de la Setrag, en plus de celui des agents des compagnies respectives. De cette façon, les risques d’ accidents pourraient être maîtrisés, grâce à des contrôles effectués au préalable comme cela s’est fait avec les équipements de Gabon Mining.
«Depuis 5 ans, les wagons de la nouvelles Gabon Mining sont en circulation sans incident majeur. Ils sont d’une acquisition récente et ont fait preuve de validation en amont. Ont-ils déjà connu des débraillements ? Contrairement à ceux de Comilog, ils ont une meilleure stabilité», a-t-il conclu.