Société/Environnement
UOB / Forces de l’ordre: C’est parti pour un nouveau round !
C’est reparti pour un tour! Alors que l’année académique tire à sa fin, les étudiants inscrits à l’université Omar BONGO (UOB) ont décidé d’entamer un mouvement d’humeur. Cette fois encore les conditions d’apprentissage sont au cœur de la discorde, à laquelle s’ajoute le nouveau mode de versement de la bourse universitaire, décidé par l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG). Décidés à contre-attaquer, les étudiants ont été stoppés dans leur élan par les forces de l’ordre venus quadriller l’UOB ce 07 juin.
Les grognements s’élèvent depuis le 10 mai, au moment où les primo-arrivants de l’université vont «toucher leur gros lot», comme ils le disent vulgairement. Au distributeur l‘écran affiche «505 000 Fcfa», au lieu des 754 000 Fcfa habituels. L’incompréhension et la colère gagnent doucement les jeunes étudiants qui n’ont pas été prévenus par l’ANGB de ce changement.
«Le décompte de la bourse commence désormais en janvier, et non plus en octobre de l’année précédente. Du coup, en mai, j’ai perçu 500 000 Fcfa au lieu de 750 000», a confié une étudiante de la Faculté des lettres et des sciences humaines (FLSH) au micro de nos confrères de « Gabon review« . Laquelle ajoute, qu’à partir de juin, elle percevra 84 000 francs, jusqu’en septembre.
Révoltés de ce que l’ANBG décide de façon unilatérale, de ce nouveau mode de paiement, les étudiants se sont réunis au cours d’une assemblée générale, le 6 juin, au sein de l’université. Une réunion à l’issue de laquelle ils ont décidé d’interrompre leur scolarité pour initier un mouvement d’humeur, ce, à durée indéterminée pour le moment. Un projet mort dans l’oeuf, puisque les forces armées, aux aguets ont maintenu les étudiants à l’intérieur de l’établissement, à coups de lacrymos.
Pour l’heure, les cours sont suspendus, et là encore pour une durée indéterminée. Voilà, peut-être une année de plus que les étudiants de l’université Omar BONGO devront achever en 2020, lorsque ceux inscrits dans des établissements privés entameront une nouvelle. Triste réalité!