Politique
MAGANGA vs DIRAMBA : c’est maintenant au juge de trancher
Après le Kevazingogate qui lui a coûté son poste de Vice-président de la République, Pierre-Claver MAGANGA MOUSSAVOU est une fois de plus au cœur d’une affaire non moins retentissante. Cette fois, c’est un différend qui l’oppose à son successeur à la tête de la mairie de Mouila, Jean Norbert DIRAMBA, qu’il accuse de diffamation et qu’il a assigné en justice.
Lors de sa conférence de presse consécutive à son éviction de la vice-présidence de la République, PCMM n’avait pas épargné l’actuel édile de la commune de Mouila, dénonçant une gestion calamiteuse de sa part. 24 heures après cet affront, ce dernier se fend d’une réponse cinglante via sa page Facebook. Jean Norbert DIRAMBA à son tour, accuse son devancier d’une gestion gabegique du temps de son passage à la Mairie. C’est ainsi que cette joute verbale à plateformes interposées sera ponctuée par une plainte déposée au tribunal de première instance de Mouila par le président du Parti Social-démocrate (PSD) et sa sollicitation, au même tribunal, d’une expertise-comptable sur sa gestion de la Mairie.
« Mon cher aîné Pierre Claver, ton arrogance et tes propos injurieux contre ma personne au cours de ta conférence de presse n’ébranleront pas ma détermination à mettre de l’ordre à la mairie de Mouila», avait écrit DIRAMBA dans sa publication Facebook, et d’ajouter : « J’ai gardé le silence jusque-là par respect pour ton statut d’aîné et de père de famille, mais ton comportement belliqueux me pousse à informer les gabonaises et les gabonais de ta gestion mafieuse à la mairie de Mouila ». La malgestion en question inclurait entre autres la vente de trois véhicules « en violation des dispositions » sur la décentralisation ; de l’ouverture d’« un compte à l’agence BICIG de Mouila, là encore en violation de la législation en vigueur ».
En réponse à ces allégations qu’il juge infondées, le leader du PSD expose dans sa plainte un aperçu de sa gestion, celle-ci en diverses occasions soutenue par ses propres fonds notamment lors de ,
«plusieurs opérations au nom et pour le compte de la mairie centrale, (par exemple : un camion et une pirogue pour les femmes rurales, la réfection de deux salles de fêtes et mariage, bureau du maire et le motel de mairie, les frais de gardiennage des véhicules, etc ».
C’est donc fort sûr de sa gestion vertueuse que l’ancien Vice-président requiert du tribunal de première instance de Mouila de commissionner un expert-comptable afin «de chiffrer avec exactitude les dépenses réalisées par le requérant à partir de ses fonds propres pendant la période de sa gestion de 2014 à 2018 ».
Ainsi donc, le décor est planté et le bras de fer est désormais engagé entre les deux hommes. L’audience est prévue le 21 juin à prochain.