Politique
MAGANGA MOUSSAVOU : «le president Ali, ne me consulte pas, il ne s’inquiète même pas de mon absence»
Il n’aura pas attendu 1000 ans pour donner sa part de vérité. Pierre Claver MAGANGA MOUSSAVOU (PCMM), s’est livré à un grand déballage, mercredi 22 mai, à son domicile sis au 1er arrondissement de Libreville. Il a ainsi exhumé les (presque) 3 années passées aux côtés, du président, Ali BONGO ONDIMBA en tant que Vice-président. Une épreuve particulièrement douloureuse pour le chef de file du Parti social démocrate (PSD).
Alors qu’on le croyait heureux et totalement épanoui dans sa fonction de vice-président de la République, MAGANGA MOUSSAVOU a révélé le poteau rose de cette relation entre lui, opposant modéré et d’idées, et Ali BONGO. Une relation qui était loin d’être une romance parfaite.
Arrivé à cette fonction à la suite des accords politiques issus « du dialogue d’Agondjé« , Magmouss, du haut de ses 30 ans de carrière politique en a vu des vertes et des pas mûres.
Aujourd’hui, c’est un homme rabaissé, humilié, mais «debout et combatif». Son limogeage lié à son implication présumée dans l’affaire du « kevagate » évoque en lui un sentiment de vengeance. Une vendetta savamment ourdie par celui qu’il appelle « Fargeon le blanc-bec« . C’est avec peine, les yeux à peine larmoyants, que l’ancien édile de Mouila évoque son idylle, son récent passage au sein de l’appareil étatique.
« Ali ne me consulte pas il ne s’inquiète même pas de mon absence», a-t-il lancé avec panache, avant de préciser à l’assistance que voilà maintenant, «un an que je n’ai pas eu de tête à tête avec le président Ali BONGO». Le divorce de toute évidence semble consommé.
Comment en est-il arrivé là ? Lui qui vante plus de 2 décennies de bonnes relations. Lui, qui indique avoir envoyé son fils, Biendi MAGANGA MOUSSAVOU, au gouvernement seulement par proposition et insistance de son « oncle » Ali BONGO. Quoiqu’il en soit, MAGANGA MOUSSAVOU peut se ravir d’avoir donné du blé à moudre aux détracteurs de la fonction de vice-président à l’instar de Guy Christian MAVIOGA. Car en réalité, il a reconnu subtilement avoir passé plus deux ans à la tête d’une institution ou son apport aura été très peu bénéfique pour la nation gabonaise. Donc, à quoi bon la préserver ?