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Gabon: Jean Corneille MANGOUNGOU dissèque l’actualité politique et sociale

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Voilà plusieurs mois maintenant que le Gabon vit au rythme de ses événements politico-sociaux. Une période trouble, faite des hauts et des bas que certains qualifient d’ores et déjà d’historiques pour cette jeune nation. Pourquoi et comment rester sans mot dire ? Prenant à son tour la parole dans le tumulte national occasionné par le débat sur la construction du Gabon, Jean Corneille MANGOUNGOU, patriote accompli et homme politique engagé a, à la faveur d’une déclaration de presse, faite ce 24 mai 2019, dans le 6e arrondissement de Libreville, apprécié, dit-il, «à sa juste valeur l’actualité politique, sociale et économique de l’heure».

Une contribution, pas des moindres, qui vaut son pesant d’or. Et que la rédaction vous propose de consommer in extenso sans modération aucune.

«Chers compatriotes,
Vous n’êtes pas sans savoir que plusieurs éléments marquent la vie politique de notre chère nation. Evénement dont le but est en réalité de porter atteinte à notre vivre ensemble, à détruire notre quiétude sociale, mais surtout à tuer notre héritage commun, la Paix. Ce comportement extérieur trahit une machination politique savamment orchestrée par certaines personnalités de ce pays.

Dans un tel contexte, seul un sursaut national responsable peut emmener à sortir du tourbillon au lieu de s’enfermer dans des justes lamentations des populations, dans la spirale des accusations toute azimut et autres récriminations abjectes.

Des acteurs politiques de tous bords devraient en toute humilité, s’abstenir d’assimiler les cris de rage et de détresse du peuple à une validation de leur posture respective. Et, bien au contraire, cette situation doit interpeler profondément chacun et l’inviter à la réflexion sur ce qui est convenable d’envisager pour désormais faire la politique autrement.
Chers concitoyens,
La solution à nos maux ne viendra pas du dehors. Le salut national réside dans le réveil citoyen collectif et dans l’effort conjoint de tous pour un nouveau départ. Par conséquent, il est urgent que les femmes et les hommes de bonne foi de la vie nationale se portent volontaires pour de nouveaux objectifs à court, moyen et long terme. Nous devons tous crier d’une seule voix : « halte là » ! Le peuple a trop souffert de l’incivisme de ces élites, de l’impréparation et de l’aveuglement de nos politiques. L’un des protagonistes politiques de la crise est comme un « ploum » dans une gangrène qui, fatiguée de se battre et incapable de vaincre l’adversaire, se retrouve en panne d’initiatives gagnantes et porteuses d’avenir.

Le gouffre dans lequel gît actuellement le pays est le résultat de la mauvaise volonté de certains responsables politiques et des déchirements perpétuels et sans grandeur entre ses fils et filles sous le regard amusé bien évidemment de l’étranger contempteur. Le chef du Gouvernement doit tout entreprendre afin de ramener dans les meilleurs délais la sérénité dans notre pays et punir comme il vient de l’engager dans le scandale du Kévazingo qui défraie la chronique dans notre pays. Tous ceux qui seront coupables des abus pour l’intérêt national bien compris, nous devons tous nous rendre à l’évidence et comprendre que le temps de la diversion et des stratégies du dilatoire est révolu. Platon n’enseigne-t-il pas que « la sagesse était la justice de l’intelligence et qu’à ce titre, le sage n’est pas celui qui sait beaucoup de choses, mais celui qui voit leur juste mesure ».

Chers concitoyens,
L’avenir est aux Gabonais patriotes qui disent désormais non à la violence, à la haine, à la gabegie, à la corruption généralisée, au favoritisme, au népotisme, à la déchéance sociale et économique de leur pays, et qui embrassent les valeurs d’honnêteté, de probité morale, intellectuelle, de modernité, de prospérité, de paix et de justice pour l’avènement du nouveau Gabon si cher à notre Président de la République Ali BONGO ONDIMBA.

Chers concitoyens,
La lutte politique ne doit pas être synonyme du non-respect de l’autorité de l’Etat. En démocratie, tout citoyen est un sujet libre dans la cité où il vit avec tous les autres citoyens. Il est clairement démontré aujourd’hui, que les différents responsables à la tête de notre administration ont manqué véritablement de vigilance et de rigueur dans la mise en œuvre de la dynamique impulsée par le Chef de l’Etat dès son arrivé au pouvoir en 2009. Le pourrissement observé à ce jour est à lire également dans le comportement de l’agent public qui n’assume pas ses responsabilités, hanté par la fainéantise et partisan du moindre effort.

En effet, comment comprendre que dans un environnement de compétitivité dans lequel l’obligation de résultats est le maître mot en vue de la construction d’un Gabon émergent, des agents publics soient encore absents ou en retards à leurs postes ? Comment expliquer que même lorsqu’ils y sont, ils soient préoccupés par autre chose que ce pourquoi ils sont rémunérés ; créant ainsi l’inefficacité de l’administration publique. Citons en exemple, cette secrétaire qui, plutôt que de recevoir avec la manière un usagé, se concentre plutôt à son jeu de carte ou du « zuma » en usant d’une attitude ordurière.
Qu’est ce qui explique qu’une infirmière au moment ou un compatriote est en train de passer de vie à trépas, préfère plutôt se curer les ongles, quand elle n’est pas préoccupée par le dernier kongossa du moment ? Qu’est ce qui justifie que certains agents de force de l’ordre sensés assurer la sécurité des biens et des personnes, se focalisent sur l’extorsion des transports en commun au moment ou un tiers se fait sauvagement molester par des brigands ?
Tous ces besoins, à l’instar de bien d’autres, sont autant de réalités qui préoccupent véritablement la conscience collective des Gabonais, qui, depuis trop longtemps ont été machiavéliquement mis en marge pour ne servir que les intérêts égoïstes de certains politiciens affairistes dont certains se prévalent aujourd’hui d’incarner la rupture avec ce schéma politique dans lequel on veut nous maintenir stricto sensu.
Ne sommes-nous pas là, au cœur d’une volonté manifeste de ne pas voir les choses avancées pour le bien de tous ? Quelles sont les instructions reçues par ces agents de l’Etat de la part de leurs chefs hiérarchiques ? Par ailleurs, voudrait-on s’interroger sur les raisons profondes de cette indifférence dans une administration entièrement contrôlée par le PDG et ses alliés. L’efficacité dans l’offre du service public serait-elle possible sans l’implication du citoyen lui-même ?
Est-ce qu’en réalité il existe au sein de l’appareil étatique et dans l’esprit de nos dirigeants politiques de la majorité au pouvoir un véritable souci de rendre efficace nos institutions et notre administration, partant, d’améliorer les conditions de vie des populations que nous sommes, selon la vision de notre Président de la République.
Doit-on croire, au regard de tout ce que nous venons d’énumérer dire que, la théorie du complot que nous pensons venir uniquement de la métropole est tout simplement le fait des acteurs mêmes qui sont au pinacle des décisions importantes du pays dont certains ont déjà clairement laissé tomber leur masque ?
Comment comprendre qu’au plan de l’éducation et à propos de la construction des salles de classes que malgré le déblocage effectif des budgets y afférent pas un seul bâtiment ne soit sorti de terre ?
Comment justifier, en ce qui concerne la construction des routes, que malgré les financements et le choix des sociétés adjudicataires, rien de concret ne soit inventorier sur les principaux sites ?Comment imaginer qu’au plan de la construction des logements sociaux programmés dès sa prise de fonction en 2009, on en soit encore à la phase de balbutiements ?
Il est clair que oui, le complot existe, et que des individus travaillent actuellement pour déstabiliser nos institutions et celui qui les incarnes, à savoir le Président de la République, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA. Mais nous ne sommes pas dupes. On a très vite compris que toutes ces manœuvres ont pour seul objectif d’insuffler le venin de la division et de la haine afin de créer le chaos social».

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