Kevagate : Guy-Bertrand MAPANGOU s’auto-blanchit

Dans un communiqué daté du 17 mai 2019, le ministre d’Etat des Forêts et l’Environnement Guy-Bertrand MAPANGOU s’est exprimé sur la communication gouvernementale du 16 mai 2019, ayant trait aux responsabilités des personnalités impliquées dans l’affaire des conteneurs de Kevazingo, pour clamer sa non-responsabilité.

S’il y a quelque chose que le Gabonais moyen aura retenu du communiqué signé par Guy-Bertrand MAPANGOU, c’est qu’il s’est exprimé en son nom personnel, en formelle désolidarisation du gouvernement auquel il appartient. C’est dire que le communiqué a des airs de tribunes adressée à son équipe de collaborateurs au premier rang desquels le Premier Ministre Julien NKOGHE BEKALE.

En introduction, le ministre s’est fendu de rappeler, à qui de droit, un certain nombre de règles fondamentales en matière judiciaire, notamment le respect de la présomption d’innocence, de la procédure judiciaire et la nécessaire neutralité des autorités dans l’affaire. Petite leçon de morale donc pour le gouvernement, auteur de la communication à charge contre des membres du gouvernement supposément impliqués dans le scandale.

On peut y lire aussi que, « le communiqué (du 16 mai 2019, ndlr) rappelé supra ne me concerne assurément pas. La responsabilité en matière pénale étant individuelle et non pas collective», a-t-il fait savoir comme pour s’exonérer de toute responsabilité. Guy-Bertrand MAPANGOU ajoute que sa « conscience d’homme libre ne le reproche strictement rien dans l’exercice de mes fonctions ».

On l’a compris, le ministre des Forêts, un brin frondeur, se réclame d’une blancheur immaculée et demande à ses collaborateurs de laisser la justice suivre son cours. Affaire à suivre…