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Gabon : L’ANAGEISC supprimée, ses œuvres abandonnées 

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Inauguré en 2010, le mythique stade de l’Amitié, situé dans la banlieue de Libreville, (40 000 places) d’un coût de 30 milliards de francs, qui a abrité deux finales de coupe d’Afrique des Nations ( CAN 2012 et 2017) est dans un état de décrépitude avancé.

Au Stade de l’amitié Sino-gabonaise, la nature a repris ses droits depuis que les hommes ont fait le choix de laisser l’ouvrage livré à lui-même. Si l’édifice tient quand même debout, ce sont ses abords censés l’embellir qui offrent un spectacle de désolation : plafonds perforés par l’humidité, tribunes éjectés gisant sur une pelouse en phase terminale, la liste est longue.

Aujourd’hui, le maître d’ouvrage de ce stade, l’Agence nationale de gestion et d’exploitation des infrastructures sportives et culturelles (ANAGEISC) a mis la clé sous la porte. Quid de la gestion et de la maintenance des infrastructures qu’elle a érigées ? Personne ne sait.

Cet énième infrastructure à l’abandon laisse les populations perplexes, car elle a un arrière-goût de fonds publics dépensés inutilement. En effet, beaucoup se posaient la question de l’organisation d’événements sportifs de haut niveau tel que la CAN et les investissements lourds qu’ils imposent, au moment où la précarité sociale faisait son bout de chemin dans le pays. Aujourd’hui, l’état misérable desdites infrastructures donne raison aux sceptiques quand au sens des priorités des gouvernants qui ont choisi de les mettre sur pied en dépit d’un contexte social et économique, particulièrement difficile.

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