Economie
Employabilité des jeunes: la BAD octroie-t-elle 54 milliards de Fcfa au Gabon pour rehausser la courbe du chômage ?
Après une série de licenciement, de fermeture d’entreprises, de réduction constante de la masse salariale, de fermetures à tour de bras d’agences, de gel de recrutement à la Fonction publique, conduit par le Gouvernement Issoze NGONDET, puis par celui de son successeur, Julien NKOGHE BEKALE, dans un élan de réformes toujours aussi drastiques, la Banque Africaine de Développement (BAD), vient une fois de plus d’octroyer au Gouvernement Gabonais une aide de 54 milliards de Fcfa. Un emprunt supplémentaire, disent-ils pour financer, «l’employabilité des jeunes», dont le taux de chômage dépasse les 35%.
Juste après avoir allumé le feu, du moins l’activer, par les multiples détournements qui ont quasiment conduit le pays à la banqueroute et mise en place de «l’opération Mamba», les autorités gabonaise rassurent que cet argent devra principalement servir à la réhabilitation de 15 établissements de formation professionnelle en application des résolutions de « la Task force sur l’éducation» qui s’est réunie en août dernier, afin de former les jeunes Gabonais aux emplois disponibles.
A en croire le journal en ligne Gabon media Time (GMT), la BAD disposerait d’un portefeuille de plus de 600 milliards de Fcfa pour financer divers projets au Gabon. Le Gouvernement ayant déjà reçu, de cette même institution, une enveloppe de 131 milliards de Fcfa pour la diversification de son économie dont les résultats sont pour beaucoup d’analystes «imperceptibles, on peut donc se poser légitimement la question de savoir à quoi serviront ces 54 milliards ?
Avec une dette publique qui a atteint un pic de 5300 milliards, selon la Direction générale de la dette (DGD), les gabonais de plus en plus frappés par les différentes bourrasques économiques se demandent eux aussi ou va cet argent et à quand les résultats ? Une psychose favorisée par le souci du lendemain vu que la culture de «l’emprunt sans résultats» semble être prisée par le pouvoir en place.
Au Mouvement national des chômeurs du Gabon (MNCG), c’est la douche froide, pour les membres de cette organisation il s’agit là d’une énième «frappe» du Gouvernement. «Le constat que nous faisons au MNCG, au vu des différents emprunts, emprunteront d’autres circuits. Plutôt que résorber la question du chômage, ces milliards serviront plutôt l’enrichissement de certaines personnalités les bienfaits de ces emprunts, mais pour l’instant tous les mécanismes utilisés par le Gouvernement ne nous servent pas», a indiqué Sylvere Michel Nguema, president de ladite organisation, qui à son tour refuse de se réjouir d’une telle nouvelle.