Société/Environnement
Gabon/ Journée nationale de la femme : Sylvia BONGO ONDIMBA plaide en faveur d’une législation coercitive contre les auteurs des violences faites aux femmes
La journée nationale de la femme, comme chaque 17 avril de l’année, a vu, ce mercredi , plusieurs femmes dont la première Dame, Sylvia BONGO ONDIMBA, marcher symboliquement du Rond – Point de la Démocratie au Palais Léon Mba, (Assemblée nationale) afin de dire stop aux «violences faites» à leur encontre. A cet effet, Sylvia BONGO ONDIMBA, a appelé le président de l’Assemblée nationale, Faustin BOUKOUBI, a adopté des lois plus coercitives contre les auteurs de ce fléau qui frappe la femme gabonaise depuis bon nombre de temps.
Des milliers de femmes ont ainsi pris part à la marche organisée pour l’occasion au boulevard triomphal de Libreville à l’Assemblée nationale (2 km). Déterminées à battre le bitume afin de faire entendre leur voix, l’on pouvait ainsi lire sur des banderoles, pancartes et vestimentaires de circonstance un message adressé essentiellement à la gente masculine aujourd’hui perçue comme étant le bourreau. « Tous Unis Contre les Violences Faites aux Femmes» ou encore, « Une partie du peuple que vous représentez ici est maltraitée, violentée et même violée».
La première Dame, a ainsi martelé le message en remettant par la suite un mémorandum au président de l’Assemblée nationale.
«Monsieur le président, il est temps que le parlement sorte des infractions générales en mettant en place une législation spécifique, répressive avec des circonstances aggravantes concernant les violences faites aux femmes pour dissuader les auteurs de ces barbaries », a-t-elle indiqué.
En effet, la situation de la femme gabonaise n’est pas reluisante. Selon une enquête certifiée par le Fonds des Nations pour la population UNFPA, datant de 2016 concernant les violences sur les genres, 58% des femmes font l’objet des violences physiques. 71% de ces cas découlent des violences s’exerçant principalement dans les foyers. Celles-ci découlent de la consommation abusive des alcools imputable aux conjoints, indique l’enquête.