Opposition
Gabon : Le MJM soutient la greve des élèves
Depuis le lundi 08 avril 2019, collégiens et lycéens envahissent les rues de la capitale et de l’intérieur du pays, pour protester contre les conditions d’attribution de bourses revues par le gouvernement Nkoghe Bekale. De nombreux syndicats de même que des politiques, à l’instar du Mouvement des jeunes modernisateurs (MJM), se sont joints à leur cause pour faire pression sur les autorités gouvernantes, afin qu’elles reviennent sur leur décision.
En effet, ce 10 avril 2019, Damon Engozo’o, porte-parole du MJM une branche du parti Rassemblement pour la Patrie et la Modernité ex RHM a tenu une conférence de presse, pour temoigner aux élèves leur soutien. Indigné et dans l’incompréhension de la genèse de la position du gouvernement, Damon Engozo’o s’est fait blameur.
«Comment peut-on exiger 12 de moyenne avec 19 ans d’âge maximum comme critères d’acquisition de la bourse universitaire, quand t- on sait que dans les zones rurales en l’absence de pré-primaire et vu les distances qui séparent les écoles des villages, les enfants débutent leurs études avec un âge moyen de 10 ans. La prise de cette mesure est-elle réaliste vu le manque criard de structures d’accueillent sur le territoire national et qui a pour conséquence le phénomène des effectifs pléthoriques », s’est-il insurgé, rappelant aux autorités les conditions d’apprentissage des gabonais.
Le MJM invite par ailleurs le gouvernement à prendre position de la même façon sur la construction d’établissements supplémentaires, «que ce soit dans le pré-primaire jusqu’au supérieur en passant par les centres de formation». Ainsi qu’à travailler à l’amélioration des conditions de vie et d’exercices des professionnels de l’éducation.
Enfin, le mouvement politique qui «soutient avec la dernière énergie le mouvement d’humeurs des élèves qui font montre de courage et de détermination pour défendre leurs droits», réprime avec la même force la violence utilisé par les forces de l’ordre sur ces enfants, mineurs pour bon nombre d’entre eux.